Le 3 janvier dernier, la tempête Eleanor a balayé les côtes et les plages de la Manche. Après son passage, certains vestiges du passé ont ressurgi tels ces tétraèdres de l'armée allemande.
Mère Nature s'est déchaînée pour célébrer la nouvelle année. La tempête Eleanor a durement frappé le littoral normand dans la nuit du 2 au 3 janvier, causant beaucoup de dégâts sur son passage. Mais elle a également permis de mettre au jour des vestiges oubliés. "Il y avait à peu près trois mètres de sable il y a un mois, tout a été retiré par les grosses turbulences et ressurgissent toutes les traces du passé", explique Jean-Pierre David, adjoint à la mairie de Jullouville, sur la côte ouest de la Manche.
Si les Alliés ont choisi de débarquer en 44 à 100 km de là, les Allemands avaient envisagé de les voir arriver sur une plus large portion du littoral. Le Mur de l'atlantique ne se résumait pas à des fortifications et toute une série d'obstacles défensifs de tailles diverses ont été disposés sur les côtes de l'ouest de la France comme des tétraèdres en béton dont la tête était pourvue d'une mine pour contrer un éventuel Débarquement. Ces tétraèdres sont régulièrement exhumés du sable au gré des tempêtes. Les derniers mis au jour par Eleanor intéressent deux musées de la région.
Reportage de Jean-Baptiste Pattier et Joël Hamard
Intervenants:
- Jean-Pierre David, adjoint à la mairie de Jullouville et auteur de "Jullouville au fil du temps"
- Philippe Siméon, responsable du service technique de la ville de Jullouville
- Georgette Leroux, habitante de Jullouville