Samedi soir, à la veille de l'évènement, les organisateurs disaient maintenir les parachutages à Sainte-Mère-Eglise (Manche) pour rendre hommage à la 82e et la 101e Airborne. Ce dimanche les conditions météorologiques les ont finalement contraints à annuler plusieurs sauts.
C'est l'un des temps forts des commémorations du D-day depuis de nombreuses années, un hommage aux 13 000 parachutistes américains envoyés dans le Cotentin 79 ans plus tôt.
Dans la nuit du 5 au 6 juin 1944, c'est dans les airs que le Débarquement a commencé. Dans le Cotentin, les 82e et 101 divisions aéroportées américaines (82nd et 101st Airborne) sont chargées de sécuriser le flanc droit de l’opération Overlord. Pour la première, il s’agit de libérer la commune de Sainte-Mère-Eglise et les villages voisins qui longent la RN 13, l’axe stratégique Caen-Cherbourg. La seconde se voit confier la tâche de sécuriser les quatre voies d’accès desservant Utah Beach au milieu d’une zone marécageuse. 13 000 parachutistes américains vont sauter des C47 dans le ciel normand. Au soir du 6 juin, près de 2500 auront été tués, blessés ou disparus. A Sainte-Mère-Eglise, le parachutage de la Fière leur rend hommage chaque année.
Annulation de dernière minute
De nombreuses incertitudes pesaient sur l'organisation de cet événement. Vendredi, les parachutages de Carentan avaient dû être annulés en raison du vent qui soufflait à plus de 50km/h. Samedi soir, les organisateurs espéraient encore maintenir leur programme. "Le premier largage est prévu à 9h. Il sera effectué par des hommes en tenue d’époque à partir d’un C-47. Le deuxième largage à partir du même avion est prévu aux alentours de 9h45. Puis le parachutage militaire avec des soldats américains, français, néerlandais et allemands suivra aux alentours de 10h15 à partir d’avions Hercule C-130", indiquait Dominique Delaunay, directeur des vols civils au sein de la Liberty Jump Team.
Mais ce dimanche, si les avions ont bel et bien décollé dans le ciel de Sainte-Mère-Eglise, tous les parachutistes n'ont pu sauter en raison des rafales de vent, notamment les parachutes à ouverture automatique. La sécurité a prévalu. En 2009, où les conditions étaient déjà difficiles, neuf parachutistes s'étaient blessés, dont quatre gravement. Les chuteurs (chute libre puis ouverture du parachute à basse altitude) ont néamoins pu s'élancer dans le ciel en fin de matinée.