Orano : 6 nouveaux évaporateurs à 700 millions d’euros, en pleine transition écologique

Le site de retraitement des déchets nucléaires dans le Cotentin vient de présenter 3 de ses 6 nouveaux évaporateurs. Mais la question de leur légitimité se pose pour les associations anti-nucléaires, alors que la part du nucléaire dans la production d’électricité va diminuer à l’avenir.

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Le chantier a débuté en 2016, son coût de 700 millions d'euros est pharaonique. Mais il est essentiel à l’entreprise pour ce qui est de la vitrification. Vitrifier, c’est - très schématiquement- enfermer dans du verre des produits de fission ou déchets, qui sont destinés à rejoindre le futur site d’enfouissement de Bure.  
 




C'est ce qu'explique René Charbonnier, directeur de l'usine Orano.


Les nouveaux évaporateurs ont été construits à Valognes, et une fois en fonctionnement, aucun ouvrier ne sera habilité à s’en approcher. La maintenance sera faite par des robots.

Pourquoi investir autant dans un contexte de sortie du nucléaire?


Ce que dénoncent les associations comme Greenpeace ou l’Acro, c'est un investisement si lourd, dans un contexte de déprise du nucléaire pour les années à venir.

Pour Yannick Rousselet, il n'y a plus de justification à cette usine, chargée de fabriquer du mox - un combustible issu du retraitement du plutonium.


Le projet de loi sur le climat, adopté jeudi 25 septembre par le sénat, prévoit un passage de 75% à 50 % d’électricité produite par l’énergie nucléaire d'ici 2035 et la fermeture de 14 réacteurs nucléaires sur 58.
Des réacteurs qui fonctionnent notamment avec le mox, l’un des produits fabriqués par Orano.

Risque de saturation des piscines de refroidissement ?


Sur le site de la Hague sont entreposés dans des piscines les combustibles usés en phase de refroidissement. Moins de besoins en mox pourrait signifier plus de stockage sur le site, dans les piscines.
Et donc un risque de saturation de ces piscines, actuellement pleines à 70% environ.
 


Actuellement en France 10% de l’électricité nucléaire produite viendrait du recyclage du plutonium.
La mise en service définitive des évaporateurs est prévue pour 2023, pour une durée de vie d'une trentaine d'années. 
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