La direction de l’usine Orano la Hague devait propos ce jeudi aux syndicats « une reprise progressive de l’activité ». Ce qui signifiait potentiellement un redémarrage de l’usine UP3 et donc du recyclage du combustible usé en provenance des centrales nucléaires.
[Mise à jour du jeudi 27 mars] Orano renonce à démarer l'usine de la Hague.
Ce jeudi matin, la direction d'Orano a déclaré renoncer à redémarer l'usine : "en lien avec l'ARS, il est apparu que le contexte sanitaire local ne permettait pas de reprise dans les ateliers".
Le syndicat CGT s'interroge sur la perenité de cette annonce "quid de la semaine d'après ?"
Vers une reprise progressive de l'activité ?
La direction de l’usine Orano la Hague proposera ce jeudi aux syndicats « une reprise progressive de l’activité » c'est-à-dire potentiellement un redémarrage de l’usine UP3 et donc du recyclage du combustible usé en provenance des centrales nucléaires."Cette option sera partagée demain en CSE. La discussion reste ouverte sur le sujet. Nous ne ferons dans tous les cas aucun compromis s’agissant de la sûreté et de la sécurité" a tenu à préciser Orano.
La direction avait pourtant annoncée, mardi 17 mars l’arrêt progressif des installations. Dans un contexte de crise sanitaire, il s’agissait notamment de renvoyer le plus de salariés possible chez eux. "La mise en place ces dernières semaines de nouvelles dispositions avec notamment des marquages au sol, la fermeture des cantines, le port des masques ont été concluant" indique Orano, qui affirme que les conditions sont désormais réunies pour envisager une reprise progressive de l’activité.
Un point de vue que ne partage pas la CGT. "Tous les sites nucléaires, EDF, l’EPR mais aussi Naval Group sont à l’arrêt. Pourquoi redémarrer l’usine de la Hague ? " Le syndicat s’inquiète. "Si – du fait du virus – des salariés venaient à s’absenter. Cela pourrait contraindre à stopper UP3 en urgence, dans des conditions de sûreté qui ne seraient pas optimales. "
Aucun calendrier n’a pour le moment été communiqué. 5000 personnes travaillent d’ordinaire sur le site. Elles sont moins de 1000 aujourd’hui. La reprise de l’activité pourrait amener Orano à rappeler certains de ses salariés « mais nous ne savons pas encore combien » indique le groupe.