Remade poursuit son activité mais la société est placée en liquidation judiciaire

Le tribunal de commerce de Rouen a décidé le placement en liquidation judiciaire de la société Remade SAS avec poursuite de l'activité. Une cinquième offre de reprise a été déposée dans la journée.

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"Le tribunal a retenu la liquidation judiciaire mais avec poursuite d'activité pour donner une dernière chance à une reprise. Une date limite des offres a été fixée au 5 décembre prochain. Une prochaine audience aura lieu le mardi 17 décembre", explique Me Thomas Hollande, l'avocat du Comité Social et économique de Remade à l'issue de l'audience.
 


"C'est une satisfaction pour nous parce qu'on voulait tout faire pour donner une dernière chance à la reprise et avec cette poursuite d'activité nous donnons encore une chance à cette reprise. On sait que ça va être très difficile pour les salariés, c'est une nouvelle période d'incertitude. On va leur expliquer qu'il faut encore tenir bon pour esayer de sauver un certain nombre d'emplois", a ajouté l'avocat du CSE, précisant que la liquidation permettait de "garantir le paiement des salaires, et le plus vite possible".

On a appris qu'une nouvelle offre de reprise était sortie aujourd'hui à 12h22de la part d'un partenaire commercial indien de Remade qui reprendrait 96 salariés
Sophia Garcia, secrétaire CFDT du CSE

"Ca donne de l'espoir mais il ne faut pas en avoir trop car on n'a pas le contenu de l'offre aujourd'hui. On n'a aucune idée de ce qu'elle contient bien sûr aujourd'hui. On ne sait pas si ce partenaire peut proposer une offre sérieuse. C'est pour ça que le tribunal a décidé de laisser du temps pour que les administrateurs judiciaires examinent l'offre", a ajouté cette cadre de Remade.
 

Quatre autres offres avaient été déposées mais une seule reste en lice, celle de la société Takara, basée à Nice, qui améliorerait son offre actuelle (reprise de 32 salariés), a précisé Mme Garcia.

L'offre déposée par l'ancien président Matthieu Millet de reprendre 143 salariés a été écartée selon Me Hollande. "La procureure a dit que M. Millet savait pertinemment que son offre ne pouvait être examinée", a-t-il ajouté. M. Millet, qui a quitté la présidence opérationnelle du groupe en juin, demeure au conseil d'administration et ne peut donc être repreneur, selon l'avocat. Il a par ailleurs écopé d'une interdiction de gérance pour plusieurs autres sociétés par le passé.

La société Remade SAS qui emploie 330 salariés à Poilley dans la Manche avait été placée en redressement judiciaire le 30 septembre.
 
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