De 30 cas par semaine fin août à 30 cas par jour fin septembre : la brigade Covid de la Manche tourne à plein régime

A Saint-Lô, une équipe de 80 personnes est chargée de contacter les personnes testées positives et leurs cas contacts pour la Manche mais aussi le reste de la France. Depuis la fin de l'été, la charge de travail ne cesse d'augmenter.

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"Bonjour madame. Je me permets de vous appeler dans le cadre de la brigade de lutte contre la propagation du coronavirus. J'ai eu connaissance que vous avez été en contact avec quelqu'un qui est testé positif. Je venais faire le point avec vous pour vous donner toutes les informations. J'ai quelques questions à vous poser. D'abord, comment allez-vous ?" Equipée d'un micro-casque, Christelle Perruaux, conseillère à l'assurance maladie, enchaîne les coups de fil tout au long de la journée, avec toujours la même douceur dans la voix. "Il y a un aspect bienveillance (dans mon travail), on est là pour renseigner les gens, les conseiller et les rassurer. C'est quand même un virus qui peut inquiéter."

A la CPAM de la Manche, à Saint-Lô, la brigade Covid ou "contact tracing" a été mise en service le 13 mai dernier, juste après le début du déconfinement. "Nous avons pour mission d'appeler les patients positifs au covid - on les appelle les patients zéro - dans un délai de quatre heures", explique Mathilde Lenormand, responsable du management opérationnel de la plateforme, "On va également appeler les contacts à risque de ces patients zéro, des personnes avec qui ils ont eu des contacts rapprochés sans masque ou sans respect des mesures barrières. On a 24 heures pour le faire."

Course contre la montre

Une véritable course contre la montre donc, avec un objectif. "Il faut vraiment casser la chaine de contamination, c'est pour ça qu'on invite les assurés à s'isoler et à se faire dépister dans les délais pour ne pas avoir de faux positif." Pour un cas contact, il faut ainsi se faire tester 7 jours après la rencontre avec le patient zéro et rester chez soi en attendant le résultat du test. "À 99 %, on a des gens qui sont contents de notre démarche. Et ils attendent notre démarche la plupart du temps", souligne Christelle Perruaux.
 
La plateforme fonctionne sept jours sur sept, de 8 h 30 à 18 heures et mobilise tout au long de la semaine, en ce mois d'octobre, 80 personnes (contre 70 en septembre), des agents de la CPAM mais aussi de la CAF, de la Carsat, de la MSA, de l'UC-Irsa et bientôt de l'Urssaf. Des agents en CDD ont également été recrutés. L'effectif pourrait très prochainement passer à 80 personnes. Car sa mission va bien au-delà des frontières du département de la Manche. Et de la Normandie. "Quand une région est un peu en souffrance et qu'elle a besoin de renforts, comme Paca ou l'Île-de-France, on peut les aider", indique Mathilde Lenormand. 

300 personnes contactées ce 7 octobre

Et si la Manche est jusqu'à présent relativement épargnée, la circulation du virus ne cesse de s'accélérer sur l'ensemble du territoire français depuis plusieurs semaines. "Pendant tout l'été, nous traitions 3 à 4 cas par semaine (sur la plateforme). C'était une activité très très faible", raconte Philippe Decaen, directeur de la CPAM de la Manche, "A la fin août, c'était plutôt 3 cas par jour. Au mois de septembre, nous sommes arrivés à une trentaine de cas par jour. Et la tendance est toujours à la hausse. La moyenne quotidienne va surement augmenter vers 40-50. Hier (le mercredi 7 octobre), nous étions à 67 cas." Et on ne parle ici que des cas positifs. Aux 67 patients zéro traités ce mercredi, s'ajoutent 235 cas contacts que les agents de la brigade covid ont également dû contacter. Soit un total d'environ 300 personnes.

 
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