Ses photos font le buzz sur Instagram : portrait de François Dourlen, passionné d'images, amoureux de la mer, de la voile et du Cotentin

Ses photos ont fait le tour du web, il a réalisé des vidéos qui ont touché les internautes... Au fil de ses expériences, François Dourlen est devenu un réalisateur sensible et talentueux, collaborant avec des skippers, des producteur de cinéma mais aussi avec les pêcheurs ou encore les sauveteurs en mer. Amoureux de sa région, c'est un véritable ambassadeur du Cotentin.

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Vous avez sûrement vu une de ses photos, peut-être même êtes-vous un de ses abonnés sur Instagram. François Dourlen a rencontré un succès fou en 2013 avec ses clichés. A l’aide de son smartphone, il s’amuse alors à insérer des personnages fictifs dans les lieux de notre quotidien. Depuis, il a abandonné son travail de professeur pour se consacrer pleinement à l’image : photo, reportage, cinéma. 

Nous l'avons invité dans l'émission matinale "qui fait du bien" #VousEtesFormidables pour qu'il nous parle de sa passion. Voilà son portrait.

Une première photo qui fait le buzz

Originaire de Cherbourg, François Dourlen commence sa carrière de professeur de français et d’histoire géographie loin de chez lui.

« Comme tous les jeunes professeurs, j’ai été catapulté en région parisienne. Moi, j’ai grandi à Cherbourg au bord de l’eau et je me suis retrouvé au milieu du béton. »

Pour retrouver un peu de quiétude, il achète une péniche et s’y installe. Quand son emploi du temps de professeur lui laisse un peu de temps, François Dourlen fait de la musique.

« Je mettais des morceaux sur internet et un jour un producteur est tombé dessus. Il a beaucoup aimé et m’a demandé de signer pour trois albums. Il prévoyait déjà des tournées de concert, c’était un peu le tourbillon. C’était aussi le moment de la naissance de ma fille, je venais tout juste d’être nommé professeur, et ça m’a fait peur. J’ai freiné des quatre fers, j’ai dit non, j’ai rangé le contrat dans un tiroir et il y est toujours. »

Après quelques années en Ile-de-France, c’est le retour à Cherbourg. François se met à la photo.

« Comme tous les jeunes parents, j’ai acheté un appareil photo et l’après-midi pendant les premières promenades en poussette, Anna faisait la sieste et moi je m’ennuyais, donc je me suis mis à faire des photos. Je me suis rendu compte que la région était vraiment photogénique, et de fil en aiguille, j’ai fait une première expo dans le bar d’un copain et tout s’est enchaîné. »

C’est à cette époque que le Cherbourgeois va avoir une idée de génie qui va lui valoir un énorme succès sur Instagram : il incruste des personnages fictifs dans des paysages réels à l'aide de son smartphone.

« En fait je me rends compte que tout est lié à des enfants : j’avais fait une photo pour la naissance d’un petit garçon.»

Des copains voulaient un faire-part original et je me suis amusé à replacer une photo de Petit Poney sur la statue de Napoléon à Cherbourg. Ça a tout de suite fait le buzz sur internet.

François Dourlen

Un buzz incroyable : aujourd’hui sa page Instagram compte près de 200 000 abonnés.

« La première photo fait le buzz, j’en fait une deuxième, pareil et là tout s'enchaîne. Je me rends compte que c’est la magie d’internet, comme pour ma musique. »

Les premiers pas en vidéo

En 2018, alors qu’il est en voyage à Cuba, il s’essaye à la vidéo. Alors que sa femme, qui est enceinte, fait la sieste, il part à la découverte des rues et ramène ses premières images.

« Je me rends compte que tout est lié à des histoires d’enfant ou de sieste. Je suis descendu dans les rues, j’ai commencé à filmer les gens, je les trouvais très beaux, je trouvais les images très belles, et en rentrant je me suis dit que j’allais faire un montage. J’ai demandé à un ami de me composer une musique originale et j’ai mis la vidéo sur internet pour le plaisir. J’étais vraiment content du résultat, je savais qu’il se passait quelque chose dans cette vidéo. »

François poste la vidéo sur le web, et une fois de plus, c’est le carton. Il est invité à faire la tournée des médias et il est même contacté par le ministre du tourisme de Cuba qui lui propose de racheter sa vidéo.

« J’ai refusé car pour moi c’était une vidéo de vacances, je n’avais pas de contrat avec les gens que j’avais filmé, je n’avais payé personne et je ne voulais pas gagner de l’argent sur leur dos, tout simplement. »

Après ce coup de projecteur sur son travail, les propositions se multiplient et François réalise un film pour l’office de tourisme du Cotentin : « Unique par nature ». La vidéo totalise aujourd’hui plus de 7000 vues.

François Dourlen est aussi contacté par un grand producteur de cinéma parisien qui lui propose de réaliser des documentaires, mais croyant à une blague, il ne donne pas suite.

« Maxime Delaunay, c’est un producteur originaire de la Manche, il organise un festival de cinéma, Les Egaluantes à Carentan. Je reçois un mail, il me dit qu’il a beaucoup aimé la vidéo et qu’il aimerait me rencontrer pour parler de différents projets. Au départ j’ai cru que c’était une blague, donc je n’ai pas répondu tout de suite. J’ai tapé son nom sur Google et je me suis rendu compte que c’était quelqu’un qui produisait de gros films au cinéma et des documentaires. Je l’ai rappelé, je suis allé le voir à Paris et ça fait un an et demi qu’on travaille ensemble. »

Après avoir mis fin à sa carrière de professeur, François multiplie les expériences

Les demandes s'enchaînent : documentaires, reportages. François décide alors de mettre fin à sa carrière dans l'Education Nationale pour se lancer à temps plein dans cette nouvelle vie de réalisateur.

« Au lycée, j’ai commencé par travailler à temps partiel, j’ai réduit petit à petit mon temps de travail, mais au bout d’un moment, ça n’était plus possible.»

François Dourlen

En 2020, il réalise des vidéos pour le Vendée Globe aux côtés des skippers les plus connus, notamment Charlie Dalin. 

« Ce qui est chouette dans ce métier, c’est qu’on peut choisir de filmer ce qui nous plait et moi je fais de la voile depuis que je suis gamin. J’ai donc beaucoup travaillé sur la course au large. En ce moment je réalise aussi un documentaire sur le vin, c’est plutôt sympa.»

Fort de son expérience sur le Vendée Globe, François Dourlen assure le rôle de « médiaman »  au sein de différentes équipes de courses à la voile. Il remporte à plusieurs reprises le concours du Défi Azimut.

« Un médiaman c’est un cameraman embarqué sur les bateaux de courses, d’ailleurs je repars bientôt avec Charlie Dalin»

Mais pour François Dourlen, la mer, ça n’est pas seulement la compétition. Quand il embarque à leurs côtés, il sait aussi mettre en valeur, avec talent, les travailleurs de la mer, pêcheurs ou encore secouristes. Sa vidéo « Le temps d’une marée » tournée à bord d’un chalutier affiche plus de 200 000 vues sur Facebook.

« Avec les secouristes, là, c’est plutôt pour le plaisir. C’est quelque chose qui me tient à cœur, ils sont venus me voir lors d’une exposition sur la pêche. Ils m’ont demandé de faire des vidéos pour eux. J’ai évidemment répondu oui.»

En tant que marin, ça a du sens de travailler pour la SNSM.

François Dourlen

Le réalisateur collabore également avec Florent Vintringner, un des musiciens du groupe La Rue Ketanou sur un projet de livre album autour des chants de marins.

La découverte du cinéma

A l’été 2021, c’est sur un tournage de cinéma que François Dourlen manie la caméra. Maxime Delaunay, avec qui il a déjà collaboré, produit « Les cadors » qui se tourne à Cherbourg, c’est tout naturellement qu’il a fait appel à lui pour tourner le making-off du film.

« Maxime Delaunay voulait tourner en Normandie, c’était important pour lui. J’ai fait les repérages avec le réalisateur, Je l’ai récupéré à la gare et je lui ai fait visiter le Cotentin. J’ai la chance d’avoir sillonné la région avec une caméra, donc je sais où aller, à quelle heure. Je me suis retrouvé à faire la seconde caméra pour le film, avec une caméra bien plus grosse que celle que j’utilise d’habitude. C’était ma première expérience au cinéma.»

Au fil des journées de tournage, François fait sa place dans l’équipe et le réalisateur lui propose de tourner quelques plans pour le long métrage.

« Un tournage c’est quand même spécial, c’est l’usine, il y a beaucoup de monde, beaucoup de métiers différents, il y a un planning très serré. Tout doit aller très vite et très bien, mais l’ambiance est chouette, j’ai appris la rigueur avec le cinéma. »

Et pour le futur ? François Dourlen se verrait bien réalisateur pour le grand écran, mais il sait qu’il ne faut jamais aller trop vite.

« Je ne sais pas, c’est dans les tuyaux, mais c’est pas pour tout de suite. Pour l’instant je suis un bébé réalisateur, je vais prendre le temps de bien faire les choses. »

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