Alors que l'Etat est propriétaire à 80 % du Mont-Saint-Michel, il y a beaucoup de partenaires pour gérer l'ensemble du site : l'Abbaye, le syndicat Mixte et la municipalité. Manuel Valls a lancé, hier, une mission d'étude chargée de simplifier ce mode de gestion complexe. La réflexion est engagée.
Le programme du Premier ministre au Mont-Saint-Michel était chargé. On a beaucoup parlé des trains mais il y avait aussi dans sa valise un gros dossier " Gouvernance du Mont ".
D'ailleurs, certains auront remarqué à côté de lui, la présence d'Estelle Grelier. Et ce n'est pas seulement parce qu'elle est normande. C'est aussi parce qu'Estelle Grelier est secrétaire d'État chargée des Collectivités territoriales.
L'ensemble des élus du syndicat mixte du Mont-Saint Michel, l'administrateur de l'Abbaye et le maire du Mont ont participé en début de soirée à une table ronde destinée à engager cette reflexion : comment simplifier ?
Manuel Valls sous le charme du Mont
Au Mont-Saint-Michel, magnifique joyau disant qui nous sommes et nous invitant à regarder vers l'avenir. pic.twitter.com/QIxEsAPL0C
— Manuel Valls (@manuelvalls) 25 avril 2016
" Venir au Mont Saint-Michel, c'est toucher à la virtuosité bâtisseuse des hommes; à l'audace qui a fait surgir au milieu des flots, et du sable, ce monument de granit incroyable", a déclaré le Premier Ministre dans son discours destiné a présenter la coopération Etat-région pour l'avenir du site.
"Ce lieu est une image de la France, gravée dans les esprits du monde entier."
Le Mont, aujourd'hui, c'est une commune de 29 habitants permanents. "Une commune fière de ce qu'elle est, mais aussi soumise à des contraintes très lourdes en matière d'entretien et de sécurité", a tenu à souligner en préambule Manuel Valls.
Le syndicat Mixte (le président de la Région Hervé Morin en est le président, aux côtés du président du Département, Philippe Bas et des élus de la Bretagne qui y participent) est chargé de son côté de la viabilité économique et de la gestion (parkings, navettes, stratégie touristique).
Il faut aussi considérer la mission des Monuments Nationaux.
Une organisation complexe que le premier ministre souhaite simplifier, "une action concertée doit être menée".
Le but : améliorer encore l'accueil, unifier les parcours de visite entre le Mont et l'Abbaye, bâtir un projet de territoire de qualité qui permettrait de garder sur le site, un peu plus longtemps, les visiteurs.
"Le départ du Tour de France cette année sera un signal fort", conclue Manuel Valls.
L'Etat propriétaire de 80% du Mont entend accroître encore son implication pour préparer l'avenir du site.
Aussi l'Etat s'engage à financer à hauteur de 500 000 euros les dépenses d'entretien des ouvrages hydrauliques et charge maintenant à tous les élus de trouver la meilleure solution pour pérenniser le fonctionnement de ces infractutures.
Pour y parvenir, Estelle Grelier, la secrétaire d'Etat aux Collectivités Territoriales est donc chargée de lancer un mission d'étude et de préfiguration pour une gouverance unifiée du Mont Saint-Michel. Cette mission, sous l'autorité de la Préfète de Région et du Centre des monuments Nationaux, impliquera les élus locaux, les commerçants et les acteurs du tourisme.
Un nouvel élan qui va dans le sens de la réforme territoriale engagée.