263 000 élèves ont fait leur rentrée ce matin dans l'académie : c'est moins que lors de la rentrée précédente.
En France aujourd'hui, 12 millions d'élèves font leur rentrée.
Cette année, dans l'académie de Caen, les effectifs des élèves sont à la baisse. 263 000 élèves ont fait leur rentrée : c'est moins que lors de la rentrée précédente.
Les parents demandent l'ouverture d'une classe
Avec la rentrée arrivent les premiers mouvements d'humeur. A Clinchamps-sur-Orne (14), par exemple, les parents d'élèves réclament l'ouverture d'une 4ème classe. Selon eux, les effectifs dans chaque section de cette maternelle sont trop importants, au-delà de 30 élèves.
La balle est donc maintenant dans le camp de l'Inspection académique.
La rentrée d'une élève atteinte de trisomie 21
La rentrée ce matin des élèves de 6ème au collège Montgomerie de Troarn dans le Calvados avait un goût de fête pour certains. Elinor, par exemple, est une jeune fille atteinte de trisomie 21. Ses premiers pas dans l'établissement sont pour elle, comme un "rêve".
Education: ce qu'il advient des 60.000 postes promis par Hollande
La promesse emblématique de François Hollande de créer 60.000 postes dans l'enseignement pendant son quinquennat sera tenue selon le gouvernement, un engagement dont doutent certains syndicats.La répartition des nouveaux postes, après 80.000 suppressions décidées sous Nicolas Sarkozy, est programmée dans la loi sur l'école de 2013: 54.000 postes équivalent temps plein (ETP) pour l'Education nationale (enseignants mais aussi CPE, personnels médicaux sociaux...), 5.000 postes dans l'Enseignement supérieur et 1.000 dans l'Enseignement agricole. Ils s'ajoutent au remplacement des personnels partant à la retraite.
Entre 2012 et 2016, ce sont 42.338 postes qui ont été budgétés pour l'Education, 740 pour l'enseignement agricole et 4.000 pour l'Enseignement supérieur, selon la rue de Grenelle. C'est avec le projet de loi de finances 2017, attendu fin septembre, que l'on pourra vérifier si tous les postes auront été budgétés.
La Cour des comptes calcule également 42.338 postes dans l'Education nationale entre les budgets 2012 et 2016.
Des postes occupés par des contractuels
Mais il ne suffit pas de les inscrire au budget pour que tous soient effectivement pourvus par des enseignants formés: certains postes sont dans les faits occupés par des contractuels, quand les concours d'enseignants n'ont pas fait le plein dans des zones peu attractives ou des matières "déficitaires" comme les mathématiques et l'anglais.
"Sur les 31.627 postes créés entre 2012 et 2015, 27.668 ont été effectivement pourvus", précisent ainsi les sages de la Cour des comptes dans leur rapport sur le budget 2015.
"Pour tenir les 60.000 postes, il faudrait recruter entre 11.000 et 12.000 postes en 2017. On n'y arrivera pas, sauf à comptabiliser les assistants d'éducation" ou surveillants, estime Frédérique Rolet, secrétaire générale du Snes-FSU, premier syndicat du secondaire.
Difficultés de recrutement
"On ne peut pas faire le procès à Hollande de ne pas avoir tenu sa promesse, la programmation a bien été faite", considère Christian Chevalier, du syndicat d'enseignants SE-Unsa, même s'il y a des postes budgétés non pourvus en raison "ici ou là de difficultés de recrutement".
Parmi les 54.000 postes pour l'Education, la répartition prévue ne sera pas forcément respectée: pour le dispositif "plus de maîtres que de classes" pour lequel 7.000 postes étaient programmés, "on atteindra péniblement les 3.500" car "il a fallu répondre à la hausse démographique", explique M. Chevalier. La relance de la scolarisation des moins de trois ans est plus lente que prévu.
A noter qu'il y a deux façons de comptabiliser les fonctionnaires stagiaires, autrement dit ceux qui ont réussi les épreuves d'admissibilité au concours et effectuent leur deuxième année de master tout en enseignant. Du point de vue budgétaire, ils comptent pour un poste car ils touchent un salaire complet. Sur le terrain, ils occupent un demi-poste et ont vocation à occuper un poste complet une fois titularisés l'année suivante.
Dans le supérieur, les universités sont autonomes. Elles disposent d'une autorisation à embaucher mais certaines n'en ont pas fait pleinement usage, en raison de difficultés financières.
(AFP)