Le jugement vient d'être rendu dans l'affaire de trafic d'influence liée au centre de déchets de GDE. Alain Lambert et Alain Pelleray ont été reconnus coupables des charges retenues contre eux.
Le jugement vient d'être rendu par le tribunal correctionnel de Paris dans le procès de l'affaire du centre de déchets de GDE. Alain Lambert, ancien Président du conseil départemental de l'Orne (entre 2007 et 2017), est reconnu coupable de trafic d'influence avec une peine de 2 ans de prison avec sursis, 100.000 euros d'amende et 3 ans d'inéligibilité.
Son ancien directeur de cabinet, Alain Pelleray est quant à lui reconnu coupable de complicité de trafic d'influence pour laquelle il écope d'une peine de 12 mois de prison avec sursis et 50.000 euros d'amende. L'interdiction d'exercer son métier de directeur de cabinet n'a pas été retenue. Il reste directeur de cabinet du Président du département de l'Orne.
Des peines conformes aux réquisitions
Lors du procès qui s'est tenu à la 32ᵉ chambre correctionnelle du tribunal de Paris, le lundi 21 octobre 2024, le procureur de la République avait requis deux ans de prison avec sursis, 100 000 euros d'amendes et une inéligibilité de 5 ans à l'encontre d'Alain Lambert, ancien Président du conseil départemental de l'Orne.
Accusés de "corruption passive et prise illégale d'intérêt"
Depuis 2014, le président du Conseil départemental faisait l'objet d'une plainte des anti-GDE. Les deux associations l'accusaient lui et son chef de cabinet, Alain Pelleray, de corruption passive et prise illégale d'intérêt. L'élu et son bras droit niaient être intervenus dans la décision d'autorisation d'exploitation du site.
Ce qui a semé le doute, selon les associations, c'est le silence qu'a affiché Alain Lambert lors d'un reportage de Pièces à Convictions, datant de 2014. On y voit le journaliste lui présenter un courrier que l'élu avait adressé au ministre de l'Écologie. Une lettre où il l'encourageait à autoriser l'ouverture du site de déchets. Dans la foulée, l'élu UDI avait porté plainte pour "dénonciation calomnieuse" contre les deux associations d'opposants.
Or, en mai 2023, la société GDE plaidait coupable de trafic d'influence. Elle a été condamnée à verser plus de 2,1 millions d'euros.