Un pôle de santé nouvelle version a ouvert ses portes au Conseil départemental de l'Orne ce 18 mars. Les médecins libéraux y sont déchargés de toutes les contraintes administratives. Le but est de prendre en charge le plus de patients possibles dans un département confronté au manque de praticiens.
C'est une première en France. La StarTech médecine a ouvert ses portes ce lundi 18 mars à Alençon. Il ne s'agit pas d'un pôle de recherche en haute technologie médicale mais d'une nouvelle façon d'organiser le fonctionnement d'un cabinet de médecine générale. Objectif: traiter le plus de patients possibles dans un département qui manque de praticiens. L'Orne a perdu l'an dernier une vingtaine de généralistes. Sur la communauté urbaine d'Alençon, il manque une quinzaine de généralistes et 18 000 patients n'ont pas de médecins.
A l'origine de la StarTech médecine, il y a trois généralistes qui exerçaient auparavant dans la commune de Damigny. Ces derniers viennent de s'installer dans des locaux de 300 m2 refaits à neuf au sein du Conseil département. Un million d'euros de travaux pour aménager neuf cabinets médicaux et pris en charge par le Département.
Moins de paperasse, plus de patients
Ces médecins sont épaulés par trois internes et trois médecins retraités qui assurent les visites à domicile et dans les Ehpad. S'ajoutent deux infirmières et deux secrétaires médicales dont une partie des salaires sera payée durant un an par l'Agence Régionale de Santé. Toute la gestion administrative est confiée à un prestataire, l'association Pierre Nohal (du recrutement du personnel à la comptabilité en passant par la gestion du matériel médical). Les médecins sont ainsi déchargés de toute la "paperasse". Un gain de temps pour accueillir d'avantage de patients.L'organisation de l'accueil des malades permet également d'en traiter plus. Quand un patient arrive au pôle de santé, il est d'abord pris en charge par une infirmière qui renseigne son dossier et effectue les premiers examens. Selon les promoeteurs de ce projet, cela permet de diviser par deux le temps de la consultation du médecin.
Pour l'instant dédié à la médecine générale, ce pôle de santé pourrait prochainement proposer des consultations de spécialistes.