Une vaste opération de police anti-drogues a eu lieu mercredi 13 décembre peu avant 21 heures dans le quartier Perseigne, à Alençon. Une importante saisie de stupéfiants a eu lieu et plusieurs personnes ont été interpellées.
Une opération anti-drogues d'envergure à Alençon. Les policiers de l'Orne, des brigades canines et la CRS 82, nouvellement créée à Nantes par le ministère de l'intérieur pour la zone ouest, ont été mobilisés. Au total, plus de 80 policiers, ainsi que des agents des administrations étaient présents sur le terrain pour cette opération décidée avec le procureur de la République d'Alençon.
#sécurité | 📰 Bilan de l'opération anti-drogues dans le quartier de Perseigne (Alençon), le 13/12
— Préfet de l'Orne 🇫🇷 (@Prefet61) December 15, 2023
Résultats positifs :
➡️ interpellations
➡️ saisies : 5.4kg de résine de cannabis, 720g d'héroïne, 900g d'herbe de cannabis, 150g de crack, 8 300€ en liquide, 2 armes de poings pic.twitter.com/yK9e9I2h4c
Cette opération d'ampleur a conduit à l'interpellation de plusieurs personnes et a d'importantes saisies: 5,4 kg de résine de cannabis; 720 kg d'héroïne; 900 grammes d'herbe de cannabis; 150 g de ccrack, du matériel de conditionnement; de l'argent liquide (8000 euros) et deux armes de poing.
Cette nouvelle intervention dans le cadre du "plan anti-crack"
Cette intervention intervient après un plan d'action "anti-crack" qui avait été présenté en janvier dernier à la préfecture de l'Orne. L'objectif était d'apporter une réponse rapide et concrète au fléau du trafic de drogue qui gangrène la ville et provoque de manière régulière des épisodes de violences urbaines dans le quartier de Perseigne où la police mène des opérations pour démanteler des points de deal.
Cette action "place nette" s'est poursuivie cette année pour démanteler des points de deal identifiés. Ainsi, deux points de deal et trois lieux de fabrication de crack ont été démantelés lors d'intervention de police en février et juillet dernier. 19 personnes ont été interpellées et mises en cause, avec des placements en détention et des interdictions de paraître sur Alençon. Des résultats obtenus grâce notamment à la création d'une deuxième unité de la BAC.
Une 2e unité de la BAC
Une deuxième unité de brigade anticriminalité avec trois nouveaux policiers a été créée pour permettre de renforcer le dispositif de démantèlement des points de deal. Cinq autres policiers avaient été affectés au sein de la circonscription de sécurité publique d'Alençon, ce qui a porté au total à 68 les effectifs de police.
Outre l'arrivée de policiers supplémentaires, les contrôles ont été intensifiés ces derniers mois. La création d'un second équipage anticriminalité devait permettre de renforcer les opérations de contrôle en fin de journée et la nuit, ce qui n'était pas le cas jusqu'à présent.
Le préfet se montrait optimiste. L'objectif était selon lui "d'assécher à terme le trafic de drogue en faisant de la répression et de la prévention".
Une gendarmerie spécialisée et des actions dans la durée
Côté gendarmerie, une unité spécialisée dans les contrôles approfondis en matière de flux routiers et ferroviaires est en service depuis le mois de janvier 2022. Son rôle est de traquer les approvisionnements en substances illicites en provenance de départements limitrophes.
Le travail d'investigation judiciaire visant à démanteler les réseaux de trafiquants de drogue va se poursuivre. Ces enquêtes sont indispensables pour réduire l'emprise des trafics et empêcher leur reconstitution. Un travail associant les forces de sécurité, le Parquet et les bailleurs sociaux est mis en place pour identifier les lieux d'acheminement, de confection, de stockage et de ventes des stupéfiants. Les locataires des biens immeubles dont l'implication dans le trafic de stupéfiants est démontrée verront leur bail résilié.
Les consommateurs dans le collimateur
La lutte contre les trafics passe également par les sanctions à l'encontre des consommateurs. 197 procédures ont été diligentées pour usage de stupéfiants, soit un doublement entre 2022 et 2023, alors que les faits d'usage-revente ont augmenté de 87% depuis le début de l'année.
La ville d'Alençon s'est engagée à maintenir à un haut niveau qualitatif et quantitatif son parc de vidéoprotection doté de 60 caméras. Un programme de développement du parc est en court avec le soutien du fonds interministériel de prévention de la délinquance.
Sur le volet préventif, l'Agence Régionale de Santé (ARS) annonçait consacrer la somme de 258 000 euros sur 3 ans à un programme de prévention des addictions dédié aux jeunes, notamment en milieu scolaire. Une équipe de formateurs "relais anti-drogue" devait être mise en place pour mener des programmes de prévention à l'attention des jeunes et des publics vulnérables. Ce plan global devait être animé et suivi dans les instances prévues par le Contrat de Sécurité Intégrée d'Alençon.
L'objectif du plan se voulait clair. Lutter contre le trafic de crack qui sévit sur Alençon depuis des années provoquant des épisodes de violences urbaines dans le quartier de Perseigne.