L'autoroute normande A28 ,une des plus chères de France, se retrouve au coeur d'un scandale financier révélé par l'hebdomadaire Marianne. Ses créanciers (on citera Bouygues BTP, la Caisse d'Epargne et Covea, une mutuelle) ont déjà empoché gros : 360 millions d'interêts. Illégallement? Peut-être.
Alors que les usagers de cette portion normande savent bien que le ticket coûte cher ( ndlr : plus de 18 centimes du kilomètre, un record français), on comprend maintenant pourquoi : c'est une fusée à plusieurs étages mais il faut bien comprendre qu'à) chaque étape, ce sont toujours les mêmes qui ont empôchés les bénéfices juteurs, les actionnaires d'Alis, la société d'exploitation d'Alis.
Depuis 2002 et jusqu'en 2015/2016, ces derniers ont touché environ 360 millions d'euros de rémunération. Un placement très juteux alors qu'ils n'ont versé que quelques dizaines de millions d'euros pour construire cette autoroute ( 70 millions environ) .
l'Etat et les collectivités, elles, ont versé 350 millions d'euros mais ne toucheront rien en retour avant bien longtemps, un demi siècle minimum.
Le journaliste de Marianne nous explique que ce placement à 4,5% entre 2002 et 2016 ont rapporté aux créanciers de départ 4,5% indéxés sur l'inflation : un eldorado du placement.
Et quand en 2015, Alis a laissé entendre que cette autoroute coutait trop cher à entretenir cela lui a permis de lancer un refinancement intégral, une sorte de rachat de crédit. Au passage, encore une fois des intermédiaires se sont servis pour près de 30 millions d'euros. aujourd'hui, l'Autorité des Marchés financiers a ouvert une enquête pour éclaircir ce jeux financier et son montage.
En effet, il semble que la "sous-fréquentation" de l'A28 était une version bien pessimiste. elle correspondait, en réalité au prévision de départ, donc au plan de financement initial.
Bref, un savant montage financier plonge l'A28 dans le doute. Les usagers doivent aussi savoir qu'il payent pour cette dette , c'est même la plus grosse part du montant du ticket de péage. Alors qu'on voudriat nous faire croire qu'il faut avant tout assurer l'entretien du bitume et la sécurité.
Selon Marianne, certains financeurs ont déjà réalisé une plus-value de 5 fois leur mise et ce n'est pas terminée.