Après la venue remarquée l'an dernier d'une délégation ukrainienne, cette fois, c'est l'ambassadeur d'Ukraine en personne qui a assisté à la commémoration du 79e anniversaire de la fin de la bataille de Normandie sur les hauteurs de Montormel. Vadym Omelchenko a ainsi répondu favorablement à l'invitation du président du Conseil départemental de l'Orne Christophe de Balorre pour se souvenir de la victoire définitive des alliés sur l'emprise nazie lors de la seconde guerre mondiale.
A l'invitation du président du conseil départemental de l'Orne, l'ambassadeur d'Ukraine Vadym Omelchenko a honoré de sa présence la commémoration du 79e anniversaire de la fin de la bataille de Normandie qui s'est traduite par des combats des plus meurtriers sur la colline du Mont-Ormel au dessus de la commune de Chambois.
Après avoir accueilli, l’été dernier, le nouvel ambassadeur de Pologne en France, qui nous fait l’amitié de revenir cette année, j’aurai l’insigne honneur de recevoir à Montormel, l’Ambassadeur d’Ukraine, dont le déplacement officiel lui permettra de s’exprimer, devant nous, au nom du président Volodymyr Zelensky. Pour les Ornaises et les Ornais, ce moment unique sera l’occasion de renouveler notre total soutien au peuple ukrainien, enrôlé depuis de trop longs mois dans les horreurs d’une effroyable guerre, que nous condamnons avec la plus grande fermeté.
Christophe de Balorre, président du Conseil départemental de l'Orne
Une condamnation de la guerre reprise par l'ambassadeur d'Ukraine.
C'est un très grand honneur d'être présent ici, c'est un geste de solidarité. On voit le drapeau ukrainien, nous entendons les applaudissements pour le peuple ukrainien, c'est très touchant. Nous souhaitons surtout partager les valeurs de liberté et d'indépendance, des valeurs qui unissent la France et l'Ukraine.
Vadym Omelchenko, Ambassadeur d'Ukraine en France
Etaient également présentes de nombreuses délégations étrangères représentant l'Ukraine, le Canada, les Etats-Unis d'Amérique et la Grande Bretagne mais aussi la Pologne pour saluer le sacrifice de la 1ere DB polonaise chargée de tenir le "verrou" de la poche de Falaise, épilogue de la bataille de Normandie, au prix d'un grand sacrifice.
La poche de Falaise ou l'encerclement des armées allemandes
Sous la pression alliée, les 5e et 7e armées allemandes se retranchent vers Falaise au sud du Calvados.
La poche de Falaise est déjà totalement délimitée le . De la forme d'un U allongé de 30 km, l'ouverture de 9 km de large se trouve orientée à l'est. À cette date Falaise, Argentan, Flers et Condé-sur-Noireau délimitent son espace.
Centre de ravitaillement important, les Allemands tentent de reprendre Alençon, prise quelques jours plus tôt par la 2e DB française du Général Leclerc et la 90e division américaine. En raison de la couverture aérienne alliée, la wehrmacht est contrainte de battre en retraite vers Argentan. Le géneral Patton décide d'engager deux armées vers le flanc droit au sud d'Argentan. Au même moment, les 5e,7e et 19 e corps d'armée américaine consolident le front Nord afin de repousser les allemands vers le fond de la poche.
Montormel: le verrou de la poche de Falaise
Ces derniers mettent au point un plan d’attaque qui vise à percer dans la nuit la ligne d’encerclement alliée de part et d’autre de Saint-Lambert, pour permettre l’écoulement des colonnes allemandes en retraite.
Selon l'Etat-Major allemand, les alliés semblent occuper leurs objectifs de manière assez légère, l'opération pourrait avoir de bonnes chances de succès. En fait, ce plan n'a plus aucune réalité puisque, dans le temps écoulé, à la fois Trun et Chambois ont été renforcés par les Alliés. Impossible d'espérer dégager ces villages. L'assaut se reporte donc plus à l'est, sur Montormel ne laissant qu'une bande de trois kilomètres de large pour s'échapper. 10 000 soldats allemands vont perdre la vie dans le "couloir de la mort" sous le feu de l'artillerie et de l'aviation alliée ,"l'une des plus grandes tueries de la guerre" dira le Général Eisenhower.
Les unités polonaises de la 1ere DB qui occupaient le Mont-Ormel sont, quant à elles, rapidement isolées. Encerclés, les soldats résistent farouchement pendant deux jours entiers. Des parachutages de vivres et de munitions assurent la continuité de cette résistance. La contre-attaque du IIe corps blindé SS permet à plusieurs milliers d'hommes de passer la Dives à gué ou par le pont de Saint-Lambert et de s'extraire de la poche. Mais, c'est la dernière tentative allemande de dégagement de ses troupes encerclées. Désormais, la porte est close.
Le 21 août, le sort en est jeté. Les unités allemandes encore en état à l'extérieur de la poche de Falaise font mouvement de retraite vers la Seine, dont certains passages en amont et en aval de Paris sont déjà occupés par les pointes motorisées alliées. Celles qui restent à l'intérieur n'ont plus d'autre solution que de se rendre en masse aux alliés. Trois jours plus tard, Paris est libérée.