Une information judiciaire a été ouverte pour "séquestration suivie de mort" après les gardes à vue la semaine dernière du tueur en série Michel Fourniret et de son ex-femme Monique Olivier dans le cadre de la disparition de Lydie Logé en 1993 dans l'Orne.
L'enquête porte sur la disparition de Lydie Logé, 29 ans, le 18 décembre 1993, dont le corps n'a jamais été retrouvé.
Elle a été rouverte en 2018 par le parquet d'Argentan après de nouveaux éléments: la "comparaison d'un ADN mitochondrial issu d'un élément pileux retrouvé dans le C15 de Michel Fourniret et de l'ADN mitochondrial d'une ascendante de Lydie Logé", a précisé Carole Étienne, procureure de la République de Caen.
L' ADN relevé est mitochondrial. Si l'ADN nucléaire est spécifique à un seul individu et permet de l'identifier, l'ADN mitochondrial n'est pas spécifique à un seul individu mais peut être partagé par plusieurs. Il permet d'obtenir des correspondances de parentés par exemple à plusieurs générations d'écart.
Les gardes à vue de la semaine dernière ont permis d'établir "un possible cheminement de Michel Fourniret dans l'Orne qu'il ne conteste pas", selon Mme Étienne.
Ces éléments vont "engager des investigations très poussées", a-t-elle souligné, tout en restant prudente car "il y a encore des vérifications à faire". L'information judiciaire pour "séquestration suivie de mort" a été ouverte ce weekend et le défèrement de Michel Fourniret et Monique Olivier suite à leur garde à vue n'a pas encore eu lieu, a précisé Mme Étienne.