Une marche silencieuse a réuni entre 100 et 150 Gilets jaunes dimanche à Mortagne au Perche. Ils rendent hommage aux victimes décédées ou blessées depuis le début du mouvement. S'ils dénoncent les violences et les dégradations, ils rendent le Président en grande partie responsable de la situation
Ils sont venus pacifiquement dire leur refus des violences. Avec cette marche dans Mortagne au Perche, c'est d'abord l'identité de leur mouvement social qu'ils défendent.
Il ont égrené une liste des victimes de violences policières dites présumées. "Il y a des torts certainement de tous les côtés mais là il y a une quantité de blessés, de gens on voit les vidéos sur internet, de gens qui n'étaient pas armés qui étaient dans une position non agressive et qui se prennent des tirs de flashball, il faut faire une enquête et arrêter çà" explique une "Gilet jaune".les gilets jaunes ne sont pas que des gens haineux, hostiles, xénophobes antisémites et racistes, lance un Gilet jaune à la sono
A ce jour, il y a plus de 200 signalements impliquant les forces de l'ordre et aucun policier suspendu pour l'heure.
Cette violence qu'ils dénoncent, ils l'ont vue essentiellement sur internet. Les réseaux sociaux, c'est leur source d'information principale. Et même si ces vidéos sont décontextualisées, elles provoquent leur indignation.
Quant à la violence celle des casseurs, des extrémistes, de gauche et de droite, ils savent bien qu'elle discrédite le mouvement social. Pourtant, s'ils condamnent les violences, ils ne peuvent s'empêcher de tenter de les justifier : "ce qui pose problème c'est que notre Président n'a pas su capter le message au début. Pour donner quelque chose il a attendu les violences à Paris et là il a donné quelque chose et il a donné une certaine légitimité aux casseurs qui croient avoir obtenu quelque chose par la violence"
Reportage S. Potay, JM Guillaud
Pour terminer contre les violences, ces colombes s'envolent avec un hommage aux morts associés au mouvement. Onze à ce jour dont aucun n'est lié à un affrontement entre forces de l'ordre et manifestants