A 71 ans, Alain Lambert estime de son devoir de repartir en campagne pour défendre l'Orne au Sénat. Il pose donc, ce soir, sa candidature auprès des futurs grands électeurs de l'Orne, son département, après l'invalidation du siège de Sylvain Leroux par le Conseil Constitutionnel.
Il a choisi cette date "par souci de transparence". Ce soir, tous les conseil municipaux de France se réunissent à 18h pour désigner leurs grands électeurs qui désigneront leurs représentants au Sénat le 1er juillet. Alors Alain Lambert a envoyé un message à tous les élus de son département, l'Orne, pour leur expliquer son retour en politique.
"Soyons conscients que c’est, dès les prochains mois, que l’avenir de nos collectivités territoriales va se jouer. L’idée de suppression des départements subsiste, un nouvel élargissement des CDC (communautés de communes) est à l’étude, l’atteinte à la libre administration de nos communes et intercommunalités s’aggrave, et voilà maintenant que le Sénat lui-même est menacé. Dans ce contexte, une voix forte, expérimentée, crédible à Paris doit pouvoir faire entendre la parole de l’Orne. Nous sommes trop peu nombreux à être en situation de le faire aujourd’hui avec autorité. »
L’ancien président du Conseil départemental de l’Orne (décembre 2007 - février 2017) a retrouvé son accent de ténor de la politique ornaise à stature nationale.
A un mois et demi du scrutin, l'entrée en lice d'Alain Lambert n'arrange pas les accords passés au centre et à droite. Le siège vacant de Sylvain Leroux devait revenir à un Républicain et le candidat "désigné" était logiquement Vincent Segouin (maire de Bellême).
Quant à ses soucis de santé, Alain Lambert l'affirme dans sa lettre "Après une maladie qui a failli m’emporter, j’ai transmis la lourde charge de la présidence du Conseil départemental, de sorte que je me sens aujourd’hui non seulement guéri, mais totalement reposé, en pleine forme, et en capacité d’être au meilleur niveau pour défendre l’Orne à Paris, aux côtés des autres parlementaires ».