Dans son spectacle "Je demande la route", Roukiata Ouedraogo revient sur son parcours, du Burkina-Faso à la France où elle est arrivée il y a bientôt vingt ans. Cette histoire, l'humoriste la raconte sur plusieurs scènes de la région ces prochains jours.
"L'histoire commence au Burkina-Faso, dans une classe de CE1, et puis elle arrive à Paris. C'est une jeune fille qui cherche son chemin, qui cherche sa route, qui a de grands espoirs et qui pense qu'ici ça va être facile, que l'Europe va être facile pour elle comme malheureusement beaucoup beaucoup d'africains rêvent. Elle arrive ici et fait face à la réalité des choses." Cette histoire, Roukiata Ouedraogo la connait bien. C'est la sienne.Arrivée en France en janvier 2000, à l'âge de 20 ans, la jeune femme a connu les galères, la solitude, les petits boulots. Avant de trouver sa route et d'en faire un spectacle. Un spectacle plein d'humour et d'autodérision mais qui ne s'interdit pas d'aborder des sujets graves, difficiles, comme l'excision. "L'humour est une arme, un médicament et un bouclier, c'est la possibilité de dire des choses qui ne sont pas belles du tout, qui sont assez dures à entendre autrement. Je pense qu'avec l'humour on peut parler de beaucoup de choses, et surtout avec l'amour et la bienveillance." Et qui permet, peut-être, de passer des messages ou du moins de bâtir des ponts.
Car au-delà de son histoire personnelle, certains sujets abordés renvoient immanquablement à l'actualité. L'humoriste veut par son spectacle "unir, rassembler du monde et quand je vois dans la salle qu'il y a des retours positifs et surtout des gens qui arrivent à rire des mêmes choses, je me dis qu'on peut vivre ensemble. C'est un spectacle d'espoir pour moi et c'est un miroir aussi que je tends vers l'autre pour se dire que ce qui nous éloigne est vraiment moindre que ce qui nous rapproche. Dans chaque humain, il faut voir la part d'humainté qui il y a en cette personne. Il ne faut pas juste voir la couleur de peau, la tradition ou la culture."
Roukiata Ouedraogo présente son sepctacle ce mercredi 6 novembre à Gacé. Ce jeudi elle sera au Mesle-sur-Sarthe et à la Ferté-Macé ce vendredi 8 novembre. La semaine prochaine, elle sera à Granville le jeudi et reviendra dans la région, le 19 décembre, pour se produire à Mondeville.