Le 22 décembre 2016, Ségolène Royal inaugurait, à Tourouvre dans l'Orne, la première route solaire au monde. Une expérimentation d’un km. Un an plus tard, ce projet a-t-il répondu aux attentes?
C'était il y a tout juste un an, la ministre de l'environnement Ségolène Royal inaugurait un kilomètre de route solaire. Une première mondiale expérimentée à Tourouvre dans l'Orne.
Une forte innovation financée à hauteur de 5 millions d'euros par l'Etat et mise en œuvre par la société Wattway, filiale de Colas. Les panneaux photovoltaïques sont fabriqués sur place par la société SNA. Un marché public qui permet d’ailleurs à l’entreprise de se renflouer après de sérieuses difficultés financières.
Sur le papier, cette route recouverte de milliers de petits panneaux photovoltaïques devait permettre d’alimenter en électricité une ville de 5000 habitants.
Pour le directeur de Wattway, Etienne Gaudin, le pari est presque réussi :
« On est à 85% - 90% de ce que l’on avait prévu comme objectif. Mais le système n’a pas fonctionné tout le temps. On a eu quelques soucis d’orages, de disjonctions. »
Un projet qui doit encore être amélioré
Le système a donc dû être corrigé et fiabilisé. D'autres problèmes sont apparus comme l’usure prématurée des joints d'étanchéité mais à l'usage le souci principal est d'ordre sonore. Pour les automobilistes, la route reste en effet un peu bruyante.
Ce laboratoire routier accueille régulièrement des délégations étrangères intéressées par cette nouvelle technologie, notamment les Coréens. D’autres pays sont en lice pour concurrencer ce projet, comme, par exemple, la Chine.
Reste le coût à l'installation, au départ 17 fois plus cher qu'une centrale photovoltaïque. L'objectif est de diviser par 5 la facture avec en ligne de mire une commercialisation début 2019.