Ce lundi 18 mars commence la semaine de la presse à l’école. D'après une étude, les ados s'intéressent à l'actualité, plus que l'on ne le pense. Illustration dans l'Orne, avec le "P'tit Chevalier" qui a remporté, l'an dernier, le premier prix du concours médiatiks.
Le "P'tit Chevalier" a été crée il y a deux ans, à l'arrivée de Clément Gousseau en seconde. Depuis, onze élèves de terminale et de première l'ont rejoint dans cette aventure.
Chaque année, ils impriment trois numéros sur des sujets très variés, de la vie lycéenne à l’international, en passant par des dossiers culturels sur les livres, le sport, le cinéma ou la musique. Dans le dernier numéro, vous pourrez lire un reportage sur le concert LEJ au Collys’haie de Tinchebray ou sur les gilets jaunes.
Etude : comment s'informent les collégiens et lycéens ?
Une étude "Ecole et citoyenneté" réalisée par le Conseil national d’évaluation du système scolaire (Cnesco) auprès de 16 000 élèves de troisième et de terminale contredit les idées reçues sur les jeunes et leur rapport à l’information.54% des élèves de troisième déclarent s’informer sur l’actualité. En terminale, on dépasse même les deux tiers (68 %) .
Comment s’informent-ils ?
1- Par l’entourage, les amis et la famille. « C'est pourtant une source d’information très importante pour les jeunes. Et jugée comme la plus fiable par l’ensemble des élèves » , insistent Nathalie Mons, professeure de sociologie à Cergy-Pontoise et présidente du Cnesco
2- vient ensuite la télévision. « Parmi ceux qui s’informent, 90 % le font à travers la vieille télé, détaille Nathalie Mons. Alors oui, les jeunes ne regardent plus la télé de papa façon Drucker, mais ils s’informent avec elle ! »
3- Les réseaux sociaux : ils émergent à 71 % chez les élèves de troisième, et même 84 % en terminale.
4- Plus d’un tiers des lycéens de terminale qui disent s’informer le font en lisant la presse papier !
Plus des deux tiers des élèves de 3e ont confiance dans la télévision, la radio et les journaux papier, contre seulement 27 % de confiance dans les réseaux sociaux.
L'importance des habitudes de la famille
« A tous niveaux (intérêt pour l’actualité, usage et confiance dans les médias), les écarts sont énormes (vingt points) entre les élèves favorisés et ceux qui ne le sont pas. Des écarts qui demeurent de la troisième à la terminale. »Les habitudes de la famille restent donc déterminantes
Un enfant s’intéressera plus à l’actualité (61 % en troisième, 73 % en terminale) si ses parents s’informent régulièrement.
« Les plus défavorisés font beaucoup plus confiance aux réseaux sociaux et sont donc les plus fragiles face à la propagation des infox, c’est évidemment inquiétant. » conclut Nathalie Mons.