Jean-Paul Mousset, le patron d'une PME ravagée par un incendie, a entamé samedi dernier une grève de la faim devant l'agence du Crédit mutuel de Mortagne-au-Perche. Ce mardi matin, près de 300 personnes sont venues lui apporter leur soutien.
Ce mardi matin, aucun employé de l'agence du Crédit mutuel de Mortagne-au-Perche n'a pu prendre son service. Il est vrai qu'une foule de près de 300 personnes massés devant la devanture était pour le moins dissuasive. Au premier rang, les salariés de Jean-Paul Mousset, symboliquement enchainés. Leur patron, lui, est allongé sur un brancard, emmitouflé dans une couverture de survie et entouré de ses proches. Depuis samedi dernier, il a entamé une grève de la faim.
La semaine dernière la menuiserie-marbrerie familiale, installée à Saint-Germain-de-Martigny, a été ravagée par les flammes. Après avoir, dans un premier temps, assuré le patron de tout son soutien, la banque a drastiquement revu à la baisse le montant de l'indemnisation qu'elle comptait lui accorder pour faire face à ce sinistre.
Au quatrième jour de sa grève de la faim, Jean-Paul Mousset a pu compter ce mardi matin sur de nombreux soutiens, ses salariés mais aussi de nombreux commerçants, qui avaient décidé de baisser le rideau en signe de solidarité, et de "simples" habitants", très émus car l'entreprise familiale, exreçant également une activité de pompes funèbres, a accompagné bon nombre d'entre eux lors de moments douloureux.
Sans doute galvanisé par ces témoignages de soutien, le patron a comme retrouvé du poil de la bête et s'est saisi d'un micro pour s'exprimer devant la foule. Avant d'être conduit à l'hôpital à la demande de son fils, en larmes. Une réunion de la dernière chance doit se tenir ce mardi après-midi à alençon avec le Crédit mutuel.