Cinq jeunes migrants, originaires de Guinée et du Mali, ont passé une quatrième nuit d’affilée, dimanche 14 mai, dans la basilique d’Alençon (Orne) accompagné par l’association réseau éducation sans frontières (RESF) de l’Orne. Les bénévoles demandent au Conseil départemental et à l’État de les prendre en charge.

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Cinq jeunes migrants ont passé, ce dimanche 14 mai, une quatrième nuit d'affilée dans la basilique d'Alençon (Orne) accompagné par l'association Réseau éducation sans frontières (RESF) de l'Orne, où la préfecture a condamné une occupation "illégale" des lieux publics.

Les cinq jeunes étrangers et les bénévoles qui les accompagnent dorment sur des matelas dans la basilique d'Alençon depuis jeudi soir, avec l'accord du père Loïc Gicquel des Touches, curé de la paroisse Notre-Dame. "Je ne m'attendais pas du tout à ce que (ces associations) vienne me trouver pour demander l'asile pour ces jeunes", confie le père Loïc Gicquel. Il ajoute :

"Ça s'est passé si vite que j'ai ouvert l'église. J'en ai parlé à l'évêque et à mes proches. J'ai senti un accueil favorable pour que ces jeunes ne soient pas à la rue"

Père Loïc Gicquel

Une cohabitation dans la basilique d'Alençon

Le père Loïc Gicquel a assuré que la cohabitation dans la basilique s'était très bien passée. "Ils ont eu la visite de la mairie, de la sous-préfète. À ce moment-là, mon rôle se termine", a-t-il expliqué dimanche, ajoutant : "je leur ai demandé, avec insistance, pour que la situation ne dégénère pas, de quitter lieux à partir de demain".

L'association RESF souhaite que ces jeunes migrants soient reconnus comme mineur non accompagné et à ce qu'ils soient pris en charge par l'aide sociale à l'enfance (ASE). Amélie, membre de RESF, a expliqué que ces jeunes n'étaient pas passés devant le juge des enfants :

"Ils ont des papiers d'état civil qui attestent de leur minorité et ils sont en procédure pour reconnaître leur minorité devant le juge"

Amélie

Membre RESF

 La procédure est entamée depuis quatre mois.

L'association demande la prise en charge des migrants par l'État et le Département

Les bénévoles de RESF demandent au Conseil départemental et à l'État de prendre en charge 17 mineurs non accompagnés. Mardi, l'association RESF et huit mineurs avaient occupé un hall de la mairie d'Alençon pendant une journée pour demander une solution pour ces jeunes. Suite à cette journée, le Préfet avait payé une nuit d'hôtel pour les 17 migrantset les a invités à se rendre à la préfecture pour "connaître leur identité et établir leur situation administrative".

Le Préfet de l'Orne "condamne les méthodes du collectif qui occupe illégalement des lieux publics", avait par la suite indiqué la préfecture dans un communiqué vendredi. 

Avec AFP

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