Trois offres, dont celle du groupe de presse belge Rossel, sont en lice pour la reprise de la société éditrice du quotidien Paris-Normandie, en redressement judiciaire depuis le mois d'avril, a-t-on appris mardi de source proche du dossier.
L'entrée en jeu du groupe belge, qui possède notamment en France La Voix du Nord, Le Courrier Picard et L'Union de Reims, n'est pas une surprise car il avait déjà marqué son intérêt pour une implantation en Normandie.
Son offre, dont on ignore encore le contenu, a été déposée auprès de l'administrateur judiciaire avant la date-limite du lundi 7 novembre qui avait été fixée par le tribunal de commerce de Rouen.
La justice consulaire aura à examiner également le plan de continuation de Xavier Ellie, propriétaire depuis 2012, et un projet de coopérative.
Le projet de M. Ellie prévoit notamment un nouveau plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) avec la suppression de 30 emplois techniques, après le départ en juin dernier de 31 salariés dont une quinzaine de journalistes.
Quant au projet de création d'une Société coopérative d'intérêt collectif (SCIC), fortement appuyé par la Fédération CGT des travailleurs des industries du livre (Filpac CGT), il vise à sauvegarder l'ensemble des postes salariés et permet de faire appel à différents investisseurs. Mais il a été rejeté par la rédaction.
La mise en place d'une SCIC avait été la solution choisie pour Nice Matin lors de sa reprise au Groupe Hersant Média en novembre 2014.
Les trois offres seront présentées au comité d'entreprise le mardi 15 novembre.
La Société normande d'information et de communication (Snic), groupe de presse dont le principal titre est Paris-Normandie, est confrontée à une érosion de ses ventes et de ses recettes publicitaires. Elle compte 250 salariés et a réalisé en 2015 un chiffre d'affaires de 34 millions d'euros.