L'Alpine bleu de France N°36 termine à la 1ère place de la catégorie LMP2 et à la 5ème au classement général. Une victoire sportive qui devrait aussi éclaircir l'avenir commercial de la marque longtemps endormie.
Au terme des 24 heures de course, Alpine a réussi son pari : faire gagner l'une de ses deux voitures engagées.
La N°36 pilotée par Nicolas Lapierre, Gustavo Menezas et Stéphne Richelmi termine 5ème au classement général et surtout 1ère de sa catégorie (LMP2).
La N° 35 de Nelson Panciattici, David Cheng et ho-Pin Tung a abandonné la course ce matin après une sortie de route.
Un enjeu plus que sportif
Sur le circuit des 24 heures du Mans, les membres de l'écurie française disaient se sentir "investis d'une mission particulière" au Mans, où la marque du groupe Renault a connu des heures glorieuses."On se sent investis d'une mission particulière (...) On s'efforce non seulement de véhiculer les valeurs mais de continuer à augmenter le palmarès de cette formidable marque", argumente Sinault.
"Nico" Lapierre, l'un des pilotes de la N.36, n'avait que 11 ans quand les dernières Alpine ont été commercialisées, des A610 sorties en 1995 des chaînes de l'usine de Dieppe (Seine-Maritime).
"Alpine, je connaissais, mais c'est plus la génération de mon père", explique-t-il entre deux relais. "Quand je leur parle de la marque, ils ont les yeux qui brillent, ça représente quelque chose d'assez fantastique", assure-t-il.
VIDEO : les images de l'Alpine aux 24h00 du Mans
Le retour de la berlinette
C'est sur cette cote d'amour que mise la marque du groupe Renault avec le prototype "Alpine Vision" préfigurant la future berlinette, attendue l'an prochain dans sa version définitive.Ce coupé râblé, présenté en février dernier par le PDG de Renault, Carlos Ghosn, représente un espoir de montée en gamme, pour servir aussi de vecteur d'image international.
L'usine historique de Dieppe est mobilisée et vient d'embaucher pour industrialiser ce modèle attendu en concessions l'année prochaine. Une fois qu'elle sera prête, la "berlinette du XXIe siècle" a vocation à courir elle aussi.
"Notre priorité absolue maintenant, c'est de terminer le développement de la voiture de route et, dans plusieurs années, on va sans doute se mettre sur la compétition", annonce un dirigeant.
PHOTOS (Thierry Lacheray) :