Les élus havrais ont adopté lundi soir (11 juillet) à l’unanimité un vœu pour défendre la centrale thermique menacée de fermeture à l’horizon 2023.
Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter.
Notre politique de confidentialité
Le maire ne veut pas d'une fermeture en 2023
"Contrairement à tout ce qui avait été affirmé jusqu’alors, aussi bien par le gouvernement que pas l’entreprise EDF, la ministre de l’Ecologie Ségolène Royal a inscrit au projet de Programmation Pluriannuelle de l’Energie (PPE) la fermeture à l’horizon 2023 des centrales thermiques", regrette le conseil municipal dans ce texte présenté par le député-maire LR Edouard Philippe. Il demande "le maintien" de la date prévue de fermeture des centrales thermiques en 2035 et le retrait de l’ordre du jour du Conseil national de la transition énergétique qui doit ce tenir "cette semaine" de l’examen du PPE "dans sa rédaction actuelle".
Les communistes veulent un projet alternatif au charbon
De leur côté, la conseillère municipale PCF Nathalie Nail et le maire PCF de Gonfreville-l’Orcher Jean-Paul Lecoq dénoncent avec force la décision de la ministre. "Que ce gouvernement ne tienne pas parole n’a rien d’exceptionnel mais qu’il navigue à vue en matière d’aménagement du territoire comme dans le domaine de politique portuaire et énergétique est accablant", affirment-ils dans un communiqué. Ils se déclarent favorable à "un projet alternatif au charbon" mais "dans des délais raisonnables" et "en lien avec la salariés de la centrale". Ils disent qu’ils évoqueront ce dossier lors d’une rencontre prévue lundi prochain avec le ministre de l’Economie Emmanuel Macron. "Nous sommes reçus initialement sur le dossier des usines AREVA de l’éolien offshore, nous emportons déjà avec nous le projet de nationalisation de la cimenterie Lafarge, le sort du terminal multimodal ainsi que le dossier de l’Axe Seine", précisent-ils.
Les socialistes havrais mécontents eux-aussi
Les critiques viennent aussi du camp socialiste. La députée du Havre Catherine Troallic a envoyé un courrier à la Ministre de l’Environnement Ségolène Royal pour attirer son attention sur "les conséquences économiques et humaines" de cette décision sur la région. "Celle-ci serait fortement impactée par cette fermeture puisque la centrale du Havre travaille avec un nombre important de sous-traitants du bassin de l’agglomération du Havre", écrit la députée.
Des centaines d’emplois en jeu
Selon les élus, la fermeture de la centrale entrainerait la perte de 160 emplois directs et 500 indirects ainsi que de 17 M€ de recettes fiscales. Tous rappellent que la dernière tranche encore en activité de cette centrale a bénéficié d’un programme de modernisation de 220 M€ pour permettre de prolonger son exploitation jusqu’en 2035. Mais avec cette PPE la Ministre semble vouloir accélérer la transition énergétique. "L’objectif est un arrêt progressif du recours au charbon pour la production d’électricité, par la fermeture progressive de toutes les centrales électriques au charbon ou leur conversion à la biomasse à l’horizon de cette PPE (2023)", est-il écrit dans le document.