Un des participants à la manifestation du 13 juin au pied de l'hôtel de ville du Havre a été retrouvé par la police et était hier (mercredi 21 juin 2017) en correctionnelle pour dégradations
Des pneus avaient été incendiés lors d'un rassemblement d'agents territoriaux havrais en grève. Un épais nuage de fumée s'était élevé le long de la façade de l'hôtel de ville. Mais aussi à l'intérieur du bâtiment, ce qui avait nécessité l'évacuation de tous les occupants. Des dégradations avaient été par ailleurs constatées après l'extinction des pneus enflammés.
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L'Hôtel de ville du Havre évacué - France 3 Normandie
Les agents territoriaux du Havre continuent de réclamer une égalité de traitement dans les salaires pour tout le personnel. C'est la raison pour laquelle une centaine d'entre eux manifestait de nouveau ce mardi 13 juin, après-midi, juste à côté de l'Hôtel de ville du Havre.
Grève à la mairie du Havre - France 3 Normandie
► Le point ce jeudi à 14h45 : de source syndicale, on apprend que le maire du Havre, Luc Lemonnier, recevra les représentants du personnel et leurs délégations lundi prochain à 14h. D'ici là, la mobilisation continue avec un rassemblement demain matin à 5h au pôle technique municipal des Moteaux.
Enquête de police et interpellation
Alors que le mouvement social des agents communaux se poursuivaient, la police débutait une enquête. Mardi dernier (20 juin 2017), un agent municipal du Havre, identifié d'après photo comme étant auteur des dégradations, a été interpellé par les policiers à 11h45 sur son lieu de travail puis placé en garde à vue.En soutien, plusieurs dizaines de ses collègues (jusqu'à une cinquantaine) se sont regroupés de 14h15 à 18h30 devant l'hôtel de police du Havre, boulevard de Strasbourg, pour manifester.
Le lendemain, (mercredi 21 juin 2017) cet employé au service des espaces verts de la ville a été présenté en comparution immédiate devant le tribunal.
Son avocat Me Nicolas Capron a demandé un renvoi pour préparer la défense de son client. Après délibération, le tribunal a renvoyé l'affaire à l'audience du 18
juillet à 13H30.
Selon la CGT, la police lui reproche sa participation aux actions menées le 13 juin devant l'Hôtel de ville du Havre qui avaient entraîné des dégradations de la voie publique.
Ce jour-là, environ 200 agents territoriaux de catégorie C avaient manifesté pour réclamer une revalorisation de leur régime indemnitaire. Ils avaient notamment brûlé des pneus, ce qui avait nécessité l'intervention des pompiers et l'évacuation de 300 personnes présentes dans l'hôtel de ville.
Le militant de la CGT reconnaît sa participation aux débordements qui ont eu lieu.
Ressorti libre du palais de justice, il a été placé sous contrôle judiciaire avec obligation de pointer une fois par semaine au commissariat et interdiction de manifester en attendant le procès.