Pollution de l'air en Normandie: tous les voyants au rouge

L'alerte à la pollution aux particules fines s'est étendue à l'ouest de la France ce dimanche. La procédure d'alerte a été enclenchée dans les départements du Calvados, de l'Eure et de la Seine-Maritime.

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C'est comme de plus en plus souvent dorénavant le revers de la médaille: un beau soleil est synonyme d'une alerte aux particules fines. Ce nouvel épisode de pollution est lié à "une situation anticyclonique et un temps froid et sec, associé à peu de vent et à une inversion de températures, qui crée une cloche au-dessus (des régions concernées) et plaquer les polluants au sol", explique le prévisionniste Charles Kimmerlin, prévisionniste chez Airparif. à nos confrères de l'AFP. A celà s'ajoutent rejets de particules et d’oxydes d’azote liés au chauffage et aux transports en hiver. Un cocktail détonnant.

Après l'Ile-de-France, c'est dans l'ouest de la France que cette pollution est apparue, notamment en Normandie. Les procédures d'alerte ont été lancées ce dimanche dans trois départements: la Seine-Maritime, l'Eure et le Calvados.


Plusieurs mesures sont mises en place:
  • la vitesse maximale autorisée sur tout le réseau routier et autoroutier est abaissée de 20 km/h
  • interdiction d'utiliser tout groupe électrogène  pour les entreprises de travaux publics
  • les particuliers sont appelés à ne pas faire de feux de cheminée sauf s'il s'agit de leur seul moyen de chauffage
  • les industriels doivent reporter les opérations génératrices d’émissions atmosphériques polluantes inhabituelles, sauf raison de sécurité
  • les agriculteurs doivent reporter les activités réalisées dans les silos
Les conseils à rappeler pour les personnes vulnérables
  • il faut continuer à aérer les logements
  • limiter les activités physiques, en plei air mais aussi à l'intérieur
  • en cas de gêne respiratoire ou respiratoire, ne pas tarder à consulter un pharmacien ou un médecin


A noter que ces conseils s'appliquent également aux habitants des départements de la Manche et de l'Orne où la procédure d'information a été déclenchée ce dimanche. 

Christophe Legrand, directeur adjoint d'Air Normand, était l'invité de l'édition de Caen ce lundi midi. Il a expliqué sur notre antenne qu'avec "la durée et l'intensité de cet épisode, tout le monde souffre de cette pollution et ce n'est pas le moment de se surexposer, par exemple ce n'est pas le moment d'aller faire un jogging, il vaut mieux attendre un petit peu". Selon lui, cet épisode, le deuxième de l'hiver, "a commencé dans le courant de la semaine dernière et s'accentue au fil des jours pour arriver au maximum probablement aujourd'hui ou demain".

L'alerte à la pollution aux particules fines s'est étendue à l'ouest de la France ce dimanche. La procédure d'alerte a été enclenchée dans les départements du Calvados, de l'Eure et de la Seine-Maritime. Christophe Legrand, directeur adjoint d'Air Normand était l'invitée de l'édition de Caen ce lundi midi.

Face à un nouveau pic de concentration de particules qui touche une large moitié nord du pays, Paris a pour la première fois interdit lundi la circulation aux véhicules les plus polluants via les vignettes colorées Crit'Air. Mardi, ce sera au tour de Grenoble. Ce système de vignettes ne semble pas encore d'actualité dans la région.

Dans un communiqué, la Communauté urbaine de Caen-la-Mer indique suivre "la position de l'Etat et incite la population à utiliser les moyens de transports alternatifs à la voiture pour ses déplacements et notamment le réseau Twisto et les lignes pénétrantes Bus Verts". Sans en assurer la gratuité comme elle l'avait fait, lors d'un épisode similaire, en 2014.

Reportage de Jérôme Raguenau et Carole Lefrançois
Intervenants:
- Christophe Legrand, directeur-adjoint Air Normand
- Erice Vève, ancien vice-président (PS) Caen-la-Mer

 

L'épisode n'est pas nouveau mais il prend des proportions accrues. La pollution est bloquée au-dessus de la région par une cloche anticyclonique. Conséquence, conseils de prudence répétés pour la pratique de sport en extérieur et pour les personnes sensibles. Mais au-delà, ne serait-il pas temps d'envisager de vraies mesures pour lutter contre cette gène importante ? Aller plus loin que de simples recommandations. Pourquoi pas mettre en place des plans de réduction de la circulation, comme cela se pratique déjà en région parisienne ou en Rhône Alpes ?

 

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