Vendredi 25 septembre, la société Guy Dauphin Environnement a tenté de rouvrir la décharge contestée de Nonant-le-Pin. Une manifestation et un arrêté préfectoral ont bloqué toute exploitation du site. Dans un communiqué de presse, GDE dénonce une mesure illégale.
"La société GDE regrette une décision manifestement illégale, prise dans la précipitation et dans un contexte politique particulier." Dans son communiqué de presse, publié et envoyé dans la nuit du vendredi au jeudi 26 septembre, l'entreprise Guy Dauphin Environnement dénonce la mesure d'urgence prise par la Préfecture de l'Orne le vendredi 25 septembre. Ce jour là, la société GDE a tenté de rouvrir sa décharge contestée de Nonant-le-Pin. Deux camions de Guy Dauphin environnement remplis de déchets sont restés plusieurs heures devant l'entrée du site, bloqués par quatre tracteurs et une quarantaine d'opposants, en présence d'une dizaine de gendarmes. L'arrêté préfectoral publié le jour même a entériné l'interdiction d'exploitation du site: "l'arrêté de mesures d'urgence interdit l'apport de déchets dans le site de GDE à Nonant-le-Pin". Les semi-remorques sont repartis vers 16h30.
Les non-conformités
Dans l'arrêté de la préfecture de l'Orne il est stipulé que "le préfet de l'Orne a informé cette semaine l'exploitant GDE que, compte-tenu des non conformités relevées par l'inspection, le site n'est pas exploitable en l'état actuel". Ces irrégularités auraient été relevées lors de l'inspection des installations ordonnée fin août par la ministre de l'Ecologie Ségolène Royal. A ce sujet, GDE évoque de "simples doutes sur l’intégrité de l’alvéole de stockage de déchets et de quelques non conformités bénignes relevées dans le rapport de l’inspection des installations classées du 22 septembre."
GDE veut faire annuler la décision
Dans son communiqué, l'entreprise GDE annonce qu'il "demandera au tribunal administratif de Caen de suspendre et annuler cette décision." Le site de Nonant, qui devait être le plus grand centre de déchets automobile en Europe, n'a ouvert que deux jours, du 22 au 24 octobre 2013, jour où il a été bloqué par des opposants. Il est fermé depuis.
Le point sur la situation avec Nicolas Corbard
