Avocats, magistrats et greffiers sont appelé à une journée "Justice morte" mardi 15 janvier, jour où texte sur la réforme de la Justice est examiné par l'Assemblée nationale. Quelles sont les raisons de ce mécontentement ? Explications
Un projet de réforme qui passe mal
Le projet de réforme de la Justice porté par Nicole Belloubet, la Garde des Sceaux, passe mal. Parmi les sujets d'inquiétudes pour les professionnels de la Justice : la réorganisation territoriale. Le texte propose de fusionner les tribunaux d'instance et les tribunaux de grande instance pour que le justiciable ait une unique juridiction à laquelle faire appel. Mais ce rapprochement fait craindre aux professionnels une disparition progressive des petites juridictions.Gaël Balavoine, bâtonnier du Barreau de Caen, nous explique pourquoi
Gaël Balavoine, bâtonnier du Barreau de Caen expliquait ce midi sur le plateau du journal ce qui conduit les avocats, magistrats et greffiers à se mobiliser mardi : l'objectif est "d'attirer l'attention des citoyens sur les risques impliqués par la mise en oeuvre de ce projet de loi, sur la déjudiciarisation qui éloignerait le justiciable de son juge"."Il y a quelques années, le Garde des Sceaux, monsieur Urvoas, parlait de clochardisation de l'institution judiciaire. On savait déjà que la Justice manquait de moyens, explique Gaël Balavoine, on manquait de juges, de greffiers. Pour y remédier on attendait des budgets supplémentaires".
Cette journée de mobilisation met l'accent également sur la nécessité de repenser la Justice de demain et son organisation judiciaire. Ils demandent à ce que le grand Débat national soit ouvert à cette réflexion qui ne figure pas, pour l'heure, parmi les pistes de débats.Les budgets prévus sont essentiellement consacrés à la pénitentiaire en matière de Justice nous ne voyons pas d'amélioration, au contraire.
Gaël Balavoine, bâtonnier du Barreau de Caen
En savoir plus sur la réforme de la Justic
On vous explique ce que prévoit la réforme de la justice (et pourquoi elle est critiquée)
Le projet de réforme de la justice était présenté vendredi 20 avril en Conseil des ministres. Un long texte, dont certaines dispositions font relativement consensus alors que d'autres suscitent une large protestation tant des avocats que des magistrats.