A trois jours de la journée de mobilisation du samedi 17 novembre contre la hausse des prix du carburant, le gouvernement annonce des mesures pour "accompagner" les Français.
"Non, on ne va pas annuler la taxe carbone", a déclaré ce mercredi matin chez nos confrères de RTL Edouard Philippe, "nous n'allons pas changer de pied, nous n'allons pas renoncer à être à la hauteur de cet enjeu qui est considérable (...) Ce n'est pas un plan de fiscalité, c'est un plan de transformation". A trois jours d'une journée de mobilisation contre la hausse du prix des carburants, imputable partiellement à un relèvement de la fiscalité (notamment sur le diesel), le gouvernement maintient son cap mais tente d'allumer un contre-feu à la grogne sociale. "Nous avons entendu le souhait des Français d'être plus accompagnés et mieux accompagnés", a estimé le Premier ministre chez nos confrères.
Parmi les mesures annoncées ce mardi matin par le chef du gouvernement, un doublement de la prime à la conversion pour changer de véhicule. "On passe à un million, on était déjà à 280 000". S'ajoutera une surprime pour les personnes les plus modestes. "Elle concernera les 20% des Français les plus pauvres qui font plus de 60 kilomètres chaque jour pour aller travailler et la prime à la conversion passera de 2000 à 4000 euros", a détaillé le premier ministre. Le gouvernement envisage également d'élargir les indemnités kilométriques pour les petites cylindrées et défiscaliser le chèque carburant (en lace dans les Hauts-fde-France) et les aides au covoiturage.