Du 3 au 9 juin 2024, les acteurs de la santé en Normandie, épaulés par l'ARS, se mobilisent pour sensibiliser les Normands autour de la santé sexuelle. Pendant cette semaine, les professionnels aborderont avec vous des sujets tels que la contraception, le consentement, les infections sexuellement transmissibles ou encore les dysfonctions sexuelles.
La prévention des grossesses non désirées, les violences sexuelles, les IST ou infections sexuellement transmissibles, sont des thèmes majeurs de santé publique.
À l'occasion de la semaine nationale de promotion de la santé sexuelle, les acteurs de santé normands et l'Agence Régionale de Santé se mobilisent pour répondre à toutes vos questions concernant ces problématiques.
"Parlez-en auprès d'un professionnel de santé"
Cette année, la "Semaine de promotion de la santé sexuelle" se focalise particulièrement sur la promotion de la contraception et des grossesses non désirées, la prévention des violences sexuelles et la promotion du consentement, la prévention du VIH et des IST, et l'information sur l'existence de maladies et de dysfonctions sexuelles pour inciter la population à en parler avec des professionnels.
Une vingtaine d'actions d'informations et de dépistage sont proposées dans les cinq départements normands, à la suite d'un appel à projets financés par l'ARS Normandie. Des actions à retrouver classées par département sur leur site.
"En cette semaine de D-Day, faites l'amour et pas la guerre mais protégé et dépisté"
Le dépistage précoce est primordial dans la prise en charge des maladies et infections sexuellement transmissibles.
- En Normandie, en 2023, 3348 personnes vivant avec le VIH sont prises en charge par les services de soins. Mais l'ARS estime à environ 425 le nombre de personnes ignorant leur séropositivité dans la région. 26,4% des dépistages du VIH sont tardifs, et 72 personnes ont découvert leur séropositivité en 2023.
- Le nombre de dépistages positifs de gonococcie en 2023 en Normandie (IST plus communément appelée chaude-pisse ou blennorragie) est de 302 cas, principalement des hommes jeunes. Cette infection due au gonocoque est en augmentation ces dernières années (+19%), et peut avoir de lourdes conséquences si elle n'est pas traitée rapidement.
- Le nombre de dépistages positifs de Chlamydia est en nette augmentation depuis 5 ou 6 ans, et particulièrement élevé chez les jeunes femmes de moins de 25 ans, avec un taux de positivité de 9,2%
L'accès à la contraception et le droit à l'avortement
Cette semaine d'informations est aussi l'occasion de rappeler les dernières mesures mises en place pour prévenir les grossesses non désirées.
- La contraception est gratuite pour les moins de 26 ans depuis le 1er janvier 2022.
Les jeunes femmes peuvent accéder gratuitement à des consultations médicales chez un médecin, une sage-femme ou dans un centre de santé. Elles peuvent aussi bénéficier de la gratuité des examens de biologie médicale ou d'actes médicaux en lien avec la contraception. - Accéder aux différents types de contraception (pilule, implant, stérilet) sur prescriptions
L'ensemble du dispositif peut-être protégé par le secret si la jeune femme mineure le demande. - La contraception d'urgence est disponible en pharmacie sans prescription médicale et sans avance de frais pour toute personne mineure ou majeure
- Les préservatifs sont gratuits en pharmacie pour les moins de 26 ans depuis janvier 2023
- Le parcours d'accès à L'IVG, Interruption Volontaire de Grossesse est facilité, avec des délais de recours légaux rallongés de deux semaines. Le délai est désormais de neuf semaines après la date des dernières règles pour l'IVG médicamenteuse, et jusqu'à 16 semaines après la date des dernières règles pour l'IVG chirurgicale.
9048 femmes ont eu recours à l'IVG en Normandie en 2022, dont 4024 en Seine-Maritime, 1867 dans le Calvados, 1477 dans l'Eure, 1029 dans la Manche et 651 dans l'Orne.
