Une commission de sécurité s'est tenue ce mercredi 13 novembre 2024 à Manéglise, près du Havre. Le maire a reçu la préfecture de Seine-Maritime et réclamé l'installation d'un radar sur une route qui voit défiler jusqu'à 30 000 véhicules par jour.
Le 2 septembre 2024, Tatiana, 17 ans, succombait à ses blessures, trois jours après un grave accident de la route à Manéglise (Seine-Maritime). Le conducteur de la Volkswagen Polo dans laquelle elle se trouvait avait alors perdu le contrôle de son véhicule et fait plusieurs tonneaux. Fin octobre, celui qui était connu des services de police pour plusieurs délits routiers et était sous le coup d'une interdiction judiciaire de conduire, avait été condamné à quatre ans de prison ferme.
Plus récemment, le 24 octobre, une femme de 32 ans était tuée et son fils de 4 ans, grièvement blessé, après un face-à-face avec un automobiliste ayant entamé un dépassement dangereux sur une ligne blanche, à plus de 200 km/h selon des témoins. Placé en garde à vue, il encourt jusqu'à 7 ans de prison. Une peine qui pourrait s'élargir à dix ans d'emprisonnement si des motifs aggravants, comme la présence d'alcool ou des traces de stupéfiants dans le sang, étaient démontrés au cours de l'enquête.
Un radar pour limiter les comportements dangereux
Des situations dramatiques qui ont conduit le maire (SE) de Manéglise, Marc-Antoine Tetrel, à réclamer à la préfecture l'installation d'un radar fixe. Lors d'une commission de sécurité organisée dans sa commune, ce mercredi 13 novembre, il a assuré que le radar pédagogique déjà installé ne suffisait plus. "C'est une mesure forte, mais il faut un radar qui sanctionne, a-t-il plaidé. Cela va contribuer, je l'espère, à réduire la vitesse."
Le radar, ça touche au portefeuille. Ce n'est pas très populaire aujourd'hui, surtout en ce moment. Mais si c'est pour garantir la sécurité, moi en tant que maire, je n'hésite pas.
Marc-Antoine Tetrel, maire (SE) de Manégliseà France 3 Baie de Seine
Les infrastructures des portions accidentogènes concernées, notamment sur la route départementale 31, n'ont pas été remises en cause. "Les deux accidents que l'on a eus sont liés à des vitesses excessives, a confirmé l'édile. La signalisation est bonne, l'éclairage est bon, les marquages au sol sont visibles. On est sur du comportemental : un dépassement à un endroit où c'est interdit et à une vitesse qui ne laisse aucune chance, en cas de choc, au véhicule qui se trouve en face."
Marc Antoine Tetrel se dit très touché par les deux accidents mortels qui ont endeuillé la commune. "Malheureusement, ça m'inquiète. Je suis né ici, mon village est une passion. J'ai envie de le développer, de le faire connaître par son dynamisme. Cet événement-là n'est pas un événement joyeux", se désole-t-il. Concluant : "La sécurité routière est un point important à traiter aujourd'hui. J'en fais l'un de mes chevaux de bataille."