Après trois semaines de pluie, les champs sont gorgés d'eau : la galère pour les producteurs de betteraves

La Normandie n’a pas été épargnée par les fortes pluies. Et elles ont des conséquences sur les exploitations des agriculteurs betteraviers. Les campagnes d’arrachage se font au ralenti, et les betteraves sortent beaucoup plus sales de la terre.

On se dirige vers un mois de novembre le plus pluvieux de l’histoire en Normandie. Un record qui ne plaît pas à grand monde, et surtout pas aux "planteurs", comme on appelle familièrement les cultivateurs de betteraves.

Pourquoi ? Dans un champ, Côme Pesquet, agriculteur betteravier, arrache une racine à la main pour tout nous expliquer : "Regardez, l’excès d’humidité rend la terre non friable, j’ai moi-même du mal à décoller à la main la terre de la betterave".

Le champ est gorgé d’eau, et à certains endroits des betteraves n’ont pas été arrachées, car "le sol n’est pas assez portant, la machine s’enfonce". Côme Pesquet rappelle que 170 mm de pluies sont tombées en un mois. Résultat, la campagne d’arrachage se fait au ralenti.

Pas de pénalités pour les betteraves trop sales

Problème : l’usine de sucrerie a besoin de 10 000 tonnes de betteraves par jour pour fonctionner. Pluie ou pas, il lui faut des stocks.

Une solution a été trouvée pour pallier au problème : être un peu moins regardant sur la propreté des racines, et accepter les betteraves sales.

En effet, il existe un accord national entre "planteurs" et fabricants, qui détermine la propreté de la betterave. Cet accord, qui peut pénaliser un agriculteur qui présente une betterave trop sale car arrachée dans de mauvaises conditions, "a été levé le 30 octobre pour inciter les agriculteurs à arracher malgré tout", explique Patrice Petit, directeur de la sucrerie de la Fontaine-le-Dun.

durée de la vidéo : 00h01mn34s
Arrachage des betteraves au ralenti : reportage de Maïla Mendy et Felix Bollez ©France 3 Normandie

Cela permet de constituer des stocks suffisants pour faire fonctionner la sucrerie. Elle tourne aux 2/3 de la cadence habituelle, mais elle tourne. "Quand le stock sera suffisant, on reprendra un rytme normal" estime Patrice Petit, optimiste. Il est confiant, au vu de la météo favorable qu'on attend ces prochains jours. Quant aux consommateurs, ne vous inquiétez pas : "on produit du sucre, la betterave est de bonne qualité".

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité