Avec la folle hausse du prix des carburants, la voiture électrique a le vent en poupe. Se déplacer à l'électrique se révèle financièrement avantageux selon les vendeurs et les consommateurs rencontrés à Rouen.

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Jusqu’à 2,44€ le litre de Gasoil à Rouen ce 10 mars, le prix du carburant diesel dépasse souvent celui de l’essence désormais. Pour les automobilistes qui envisageaient de passer à l’électrique, la coupe est pleine.

François Parenty est l’un d’entre-eux. Il vient de signer pour l'achat d'une voiture 100% électrique chez un concessionnaire rue de Constantine à Rouen. « Le prix des pleins est équivalent au crédit de cette voiture donc ça ne me coûtera rien de plus. Ça me permet de changer de voiture, de ne plus avoir à acheter d’essence et donc plus besoin de financer les guerres de M. Poutine », milite-t-il.

La tendance à l’électrique se généralise selon Loïc Plounevez, responsable des véhicules d’occasion. Son modèle électrique phare d’occasion, Loïc n’en a vendu qu’une en 2020, trois en 2021, et en 2022… déjà sept en moins de trois mois. « Il est clair que depuis que le carburant a commencé à côtoyer les 2 euros le litre, nous sommes complétement inondés de demandes. C’est un accélérateur parce que l’automobile est déjà dans une période de renouvellement » précise-t-il.

D’après les données du CCFA (Comité des constructeurs Français d’automobiles), en 2021 les ventes de voitures électriques ont progressé de 46% par rapport à 2020. « Sur le neuf, il y a encore quelques temps, c’était de 1 ou 3 % du marché, là on est en train de dépasser les 10% pour l’hybride et l’électrique. Les constructeurs prévoient 50% du marché d’ici 2030 », informe Loïc Plounevez.

Moins cher l’électrique ?

D’après une étude d’UFC-Que Choisir en 2021, les coûts pour un propriétaire d’un véhicule à moteur électrique étaient déjà estimés moins chers que ceux d’un véhicule à moteur thermique. Ce coût comprend l’achat, le cout de l’énergie, l’entretien, l’assurance, etc… Que ce soit en occasion ou neuf.

Encore rares sur le marché ces dernières années, les occasions électriques commencent à percer, et ainsi à toucher un nouveau public. « L’intérêt de l’occasion c’est qu’on est quasiment à 50% de remise », calcule Loïc. Des prix pour le neuf qui démarrent à 32 100 € pour une Zoe E-Tech, 39 950 € pour une BMW i3 ou encore 44 990 € pour une Tesla Model 3 (modèle le plus vendu en France en 2021 selon AAA Data).  

« Quand la batterie est totalement vide, il faut compter entre 3 et 5€ la recharge sur l’abonnement électricité. Pour faire 100 km, comptez 1,50 € », indique le vendeur. À recharger à la maison avec une simple prise 16 ou 32 ampères. Plus facile pour ceux qui vivent en maison, donc.

La recharge peut aussi se faire gratuitement sur les parkings de certains centres commerciaux ou de certains cinémas, mais plus pour longtemps. Face à la demande croissante, la recharge à l’œil est en train de disparaitre progressivement. Gratuit aussi - pour le moment -, le stationnement dans certains centres-villes comme à Rouen ou au Havre. La ville de Caen propose quant à elle deux heures de stationnement gratuit.

Autonomie des voitures électriques : pas assez de kilomètres au compteur

Si 200 à 300 kilomètres d’autonomie peuvent être suffisants pour des déplacements urbains ou péri-urbains (souvent du domicile au travail), il n’existe pas encore de solution satisfaisante pour les plus longues distances. « Les gens pensent à l’électrique majoritairement pour des seconds véhicules pour l’instant. Pour pouvoir partir sur de plus longs trajets, en vacances notamment, c’est avec un véhicule thermique pour la plupart des clients », nuance Baptiste Breant, vendeur chez un concessionnaire Avenue du Mont Riboudet à Rouen.

Il n'empêche que ces derniers jours, le jeune vendeur note qu'un client sur deux prend rendez-vous pour une solution d'achat ou de leasing pour une voiture électrique...

La politique environnementale

Sur ses quatre rendez-vous du jour, Baptiste reçoit deux clients s’intéressant à une solution électrique. Philippe Couture accompagne sa fille qui travaille à l’hôpital, roulant beaucoup de kilomètres par jour. « Aujourd’hui il y a le prix du carburant mais aussi le contexte environnemental et l’interdiction de rouler avec certaines voitures thermiques dans les centres-villes », explique-t-il.

En effet, les zones à faibles émissions mobilité (ZFE-m) sont destinées à faire baisser les émissions de polluants dans les grandes agglomérations. Les véhicules destinés au transport des marchandises ayant des vignettes Crit-Air 4, 5 ou non classées ne peuvent déjà plus circuler ou stationner à l’intérieur d’une zone qui comprend douze communes de l’agglomération rouennaise. Les véhicules des particuliers seront concernés à partir du 1er septembre 2022.

Et pour inciter à la consommation électrique, l’Etat continue de proposer des aides à l’acquisition électrique avec le fameux bonus écologique d’un montant maximum 6 000€ et la prime à la conversion jusqu’à 5000€.

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