La Coupe du Monde de rugby en France pourrait bien insufler un nouvel élan d'inscriptions dans les clubs amateurs. Dans notre région, l'offre de structures pour jouer avec le ballon ovale est disparate selon les départements.
53 clubs, 7 700 licenciés. Telle est la photographie chiffrée du rugby en Normandie à l'aube de la Coupe du Monde de rugby 2023.
Où trouver un club de rugby en Normandie ?
En métropole, notre région est l'une de celles qui comptent le moins de structures rugbystiques, au coude à coude avec les Pays de la Loire (55) et le Grand-Est (59), territoires toutefois plus peuplés. En somme, la Normandie est dans la moyenne des région situées au-dessus de la Loire.
"On est sur une dynamique d'un club créé par an", détaille Sandrine Romagné, présidente de la Ligue de Normandie de Rugby. Ces dernières années ont ainsi vu la création du RC Pays de Falaise (14) et du Stade Valeriquais Rugby à Saint-Valéry-en-Caux (76), ainsi que la renaissance du Racing Club Port du Havre (76), qui vient de reprendre du service après deux ans en sommeil.
Une offre très disparate selon les départements
C'est justement en Seine-Maritime que la pratique du sport au ballon ovale est la plus répandue. Près de la moitié des clubs de la région s'y trouve, dont les deux porte-étendarts que sont le Rouen Normandie Rugby chez les hommes, et le Valkyries Normandie Rugby Club côté féminin.
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Avec 11 structures, l'Eure arrive en deuxième position, devant le Calvados (9), la Manche (7), et enfin l'Orne (5). "Il y a des clubs qui fusionnent pour permettre aux jeunes licenciés de continuer à jouer, c'est le cas de Flers et Vire", explique Sandrine Romagné, qui espère que la hausse nationale du nombre de licenciés va bénéficier aux clubs dans les prochaines années.
C'est en hausse depuis la sortie du Covid. On a été un des seuls sports à pouvoir continuer la pratique. Et puis l'équipe de France est revenue à un top niveau ces dernières années, que ce soit chez les hommes ou chez les filles. Il y a aussi une plus grande médiatisation. Tout ça aide à redonner un élan à la pratique.
Sandrine Romagné, présidente de la Ligue de Normandie de rugby
La fédération s'est aussi adaptée, en proposant notamment le CROSS rugby : la possibilité de s'adapter au nombre de joueurs ou de joueuses présents et donc de jouer à 5 contre 5, 6 contre 6, ou à 7 contre 7.
Casser l'image d'un "sport violent"
Lorsqu'on regarde les matchs de la Coupe du Monde de rugby avec un oeil de novice, les contacts peuvent paraître impressionnants, voire dangereux. Il faut néanmoins savoir que la dureté des contacts au niveau professionnel ne se retrouve pas vraiment sur les terrains amateurs.
"Il y a du contact, bien évidemment, mais ce ne sont pas les mêmes règles qu'à la télé, dédramatise Sandrine Romagné. En pratique, on plaque au niveau de la ceinture, et plein de règles sont mises en place pour que le joueur ne se blesse pas".
Parmi elles, un passeport de "joueur de devant" pour le plus de 14 ans, sachant que les poussées en mêlées ne sont pas autorisées avant 16 ans. Là encore, il y a des tests obligatoires avant de se retrouver dans ces situations plus physiques. Certains clubs proposent aux enfants de commencer le rugby dès trois ans révolus.