Deuxième samedi de manifestations en Normandie contre le projet de loi de "sécurité globale"

A Caen, mais aussi au Havre, à Dieppe et à Rouen, des milliers de personnes ont défilé pour exprimer leur désaccord avec la politique du gouvernement.
 

Un peu plus de 200 personnes étaient mobilisées ce samedi matin (5 décembre 2020) sur les quais de Dieppe pour la première mobilisation normande de la journée contre le projet de loi "sécurité globale".

Le Havre 

D'autres rassemblements étaient organisés en début d'après-midi, à l'appel d'organisations syndicales et de partis politiques. C'était le cas au Havre avec un rendez-vous devant l'hôtel de ville pour défiler ensuite dans les rues. Selon François Vanhove, notre confrère du quotidien régional Paris-Normandie, présent sur place, le cortège rassemblait environ 350 personnes. 

Caen : un défilé dans le calme 

Ambiance "bon enfant" au départ de la manifestation caennaise ce samedi 5 décembre. le cortège s’était donné rendez-vous sur les coups de 14h30 devant le Monoprix, boulevard du Maréchal-Leclerc. Ils étaient environ un millier (contre près de 5 000 personnes lors de la précédente manifestation le 28 novembre) à défiler dans les rues de la préfecture du Calvados.
A noter, que les revendications se sont cette fois largement étendues au-delà des inquiétudes visant la loi sécurité globale. Les manifestants de tous âges, dont certains étaient parés de gilets jaunes, ont tenu à pointer du doigt la hausse du chômage et de la précarité.
Sur Twitter : le parcours dans les rues de Caen En marge du rassemblement, un affrontement a eu lieu entre la brigade anti-criminalité et des groupes d’ultra-droite et ultra-gauche. Il n’a pas altéré le bon déroulement du cortège et son ambiance bon enfant. Des jets d'un cocktail molotov et de projectiles visant les forces de l'ordre, puis l'usage par ces dernières de lacrymogènes en toute fin de manifestation, sont néanmoins à relever.

Rouen : une manifestation sous haute surveillance

A Rouen, en plus de l'opposition à la loi "sécurité globale", le syndicat CGT appelait à manifester contre la précarité.

Les participants à la précédente manifestation (déclarée et autorisée) n'avaient pas respecté le parcours prévu dans les rues de Rouen samedi dernier. Des affrontements avaient alors éclaté dans les rues du centre-ville (notamment rue Jeanne d'Arc) et les forces de l'ordre avaient fait usage de gaz lacrymogène un samedi de réouverture des commerces "non essentiels" et alors que des familles étaient parties voir avec leurs enfants les illuminations de Noël.

Après ces scènes de violences, et pour la manifestation suivante, celle du samedi 5 décembre, le préfet de Seine-Maritime a interdit les défilés et rassemblements à l'intérieur des rues de l'hypercentre et autorisé le passage du cortège entre le théâtre des Arts et la place Saint-Marc, via un détour par les rues de la rive gauche. Coupant au passage la circulation du tramway.Un périmètre interdit que  Gérald Le Corre, l'un des organisateurs et membre de la CGT, a vivement critiqué estimant qu'il est "dangereux que le commerce passe avant la liberté de manifester".

Résultat : une certaine tension en tout début d'après-midi. Alors qu'une quinzaine de fourgons de CRS se positionnaient rue Jeanne d'Arc, une opération de contrôle des attestations était menée aux abords du palais de justice, là où d'autres manifestants avaient prévu de se retrouver.

Des rues de Rouen bloquées

Finalement, le cortège est parti du théâtre des Arts en direction de la rive gauche en traversant la Seine par le pont Jeanne d'Arc. Un bon millier de personnes a défilé jusqu'à la place Saint-Marc. Certains manifestants, une fois revenus rive droite, ont tenté de pénétrer dans la zone interdite et se sont fait repousser par la police. 
A la fin de la "manif officielle", à l'arrivée place Saint-Marc, certains ont voulu continuer et sont partis par petits groupes en direction de la cathédrale, poursuivis par les forces de l'ordre.

Les transports en commun (gratuits à Rouen le samedi) ont été fortement perturbés tout l'après-midi.
Quant aux automobilistes,  leur cheminement dans Rouen a été compliqué car de nombreuses rues étaient coupées à la circulation. Certains, venus à Rouen faire leurs achats, ont été tenté de se garer là ils étaient bloqués, oubliant que le stationnement en cette période de confinement et de soutien au commerce local, est, contrairement au Havre, payant à Rouen et que la voiture LAPI (dite sulfateuse à PV) circule le samedi, sanctionnant de 25 euros même un arrêt de 5 minutes sans payer...
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