L'usine de transformation de betteraves située près de Dieppe semble bien résister à la crise du secteur du sucre
Alors que des sucreries ferment, que plane la menace d'une surproduction, que les quotas sont désormais imposés aux agriculteurs et que les cours ont chuté en 2019, la sucrerie de Fontaine-le-Dun semble passer au travers des difficultés.
Il y a d'abord les rendements exceptionnels des récoltes de betteraves de fin 2019 qui expliquent l'optimisme des dirigeants de l'usine cauchoise.
Le conseil d'administration de Cristal-Union a souhaité revaloriser le prix de la tonne de betterave dès les semis de 2020 à hauteur de un euro supplémentaire de manière à récompenser les planteurs qui aujourd'hui ont maintenu leurs surfaces dans le temps.
- Bernard Hoguet, responsable du service betteravier de la sucrerie de Fontaine le Dun
Augmenter la capacité de production
Une autre raison est la "capacité de résistance" de l'entreprise qui, avec une politique d'investissements, espère profiter de la remontée des cours qui s'amorce doucement en ce début 2020. Un dialogue s'instaure donc avec les 1300 agriculteurs qui vendent leur production à cette usine du groupe Cristal-Union.
On va aussi investir dans l'augmentation de capacité de la cristallisation de manière à pouvoir augmenter la production de sucre chaque jour et ce afin de pouvoir écraser nos coûts de fabrication.
- Patrice Petit, directeur de la sucrerie de Fontaine le Dun
VIDEO : le reportage de Grégory Archiapati et Judikaëlle Rousseau (montage : Xavier Robert)