Les restos du coeur de Dieppe ont mis en place des ateliers d'insertion professionnelle par la culture maraichère. En plus de trouver un emploi, les bénéficiaires cultivent des fruits et légumes qui seront ensuite distribués par l'association. Un cercle vertueux.
Les Ateliers du coeur de Dieppe ont mis en place depuis l'année dernière des chantiers d'insertion par les métiers du maraichage.
D'un terrain vague situé sur la zone industrielle de Dieppe à Martin-Eglise, ils ont fait un jardin potager sur lequel des volontaires au retour à l'emploi cultivent leur réinsertion !
Un carré de verdure pour apprendre les métiers du maraichage
Les salariés stagiaires ont entre 20 et 50 ans et viennent d'horizons différents.Comme Kevin sans emploi, et Alexandra, mère de famille. Ils font partie des heureux élus de cet atelier d'insertion qui allie retour à l'emploi et retour à la nature.
"Je n'ai jamais fait de maraichage avant, en fait, je découvre tout ici!"
À 46 ans, Alexandra découvre le monde du travail, et les gestes d'une maraichère.
Elle qui a bénéficié à une période de l'aide des Restos du coeur, a l'impression de faire oeuvre utile, et de redonner un peu ce qu'elle a reçu.
"Ça représente beaucoup parce que les Restos, ça me tient très à cœur. Ce qu'on fait, c'est beau, après, on redistribue les légumes !"
À 26 ans, Kevin fait partie des plus jeunes embauchés sur ce chantier d'insertion.
Avec un contrat temporaire de 26h par semaine, il apprend le labourage, fait des semis, et réalise le repiquage des végétaux.
Cette expérience professionnelle lui permettra ensuite de faire valoir ses nouvelles compétences, et de trouver plus facilement du travail.
Une chance inespérée pour ces demandeurs d'emploi.
« Ça va m'aider à me remettre dans le monde du travail, c'est-à-dire me lever de bonne heure, pouvoir prendre le rythme, essayer de retrouver un autre emploi derrière, le travail d'équipe aussi, c'est important. »
Karine Senan encadre toutes ces personnes dans leur apprentissage, remettant au coeur de l'ouvrage des consignes de vie en collectivié.
« Il faut que je leur fasse découvrir le maraichage et aussi les réhabituer au rythme du travail, en étant ponctuel chaque jour, qu'ils ne soient pas absents, et puis apprendre les règles de sécurité. Je suis fière d'aider des personnes à s'en sortir. Je me dis que je ne travaille pas pour rien, c'est pour aider d'autres personnes"
Les légumes cultivés sont ensuite acheminés vers le centre de distribution des Restos du Cœur, pour être donnés à plus de 500 bénéficiaires dans le besoin.