L'astronaute normand a pris une décision importante "en milieu de carrière". Il a rejoint l'armée de l'air et de l'espace en tant que réserviste opérationnel.
"J’ouvre un nouveau chapitre." L’astronaute normand Thomas Pesquet, connu pour ses missions à bord de la Station spatiale internationale, ouvre un nouveau chapitre de sa carrière en intégrant la réserve opérationnelle de l’Armée de l’air et de l’espace (AAE). Depuis août 2024, il est devenu colonel de réserve au sein de la 31e escadre de ravitaillement et de transport stratégique, où il pilotera l’A330 Phénix MRTT, un avion multirôle de dernière génération.
Cet engagement marque une étape supplémentaire dans le parcours de Thomas Pesquet, qui avait déjà rejoint la réserve citoyenne en 2017. Désormais, il endosse un rôle actif au sein de l’armée, avec des missions similaires à celles des militaires d’active. Ses compétences de pilote chevronné et son expérience au sein de l’Agence spatiale européenne (ESA) seront mises à profit pour les missions aériennes, mais aussi pour les opérations spatiales du Commandement de l'espace, basées à Toulouse.
"Dans une autre vie, qui sait, j’aurais pu essayer de poursuivre une carrière de pilote militaire"
Pourquoi une telle décision en milieu de carrière ? Thomas Pesquet est pilot de formation. "J'ai des affinités avec l’institution, de l’amitié et du respect pour ses membres, et dans une autre vie, qui sait, j’aurais pu essayer de poursuivre une carrière de pilote militaire", explique Thomas Pesquet dans un post publié sur LinkedIn.
Ses premières semaines dans la réserve opérationnelle sont d’ailleurs marquées par des activités physiques intenses et des formations techniques.
🪖🫡Retour sur mon stage de formation militaire à l’@Ecoledelair. … Pourquoi une telle décision en milieu de carrière ? Plus d’info sur LinkedIn. https://t.co/VDqK0QoP7r
— Thomas Pesquet (@Thom_astro) October 10, 2024
📸 : Lucile Puybonnieux - Rémi Leal - Ines Ammour@Armee_de_lair #BA125 #BA701 #FAS #brigade5… pic.twitter.com/jZR7yHyxVI
L’AAE, qui compte plus de 5 000 réservistes opérationnels, accueille aussi bien des civils sans passé militaire que des anciens membres d’active. Ces réservistes participent aux mêmes missions que le personnel d’active, tant sur le territoire national qu’en opérations extérieures.
En attente "des missions lunaires"
Thomas Pesquet précise qu'il est toujours astronaute à l'ESA, "en vue des futures missions lunaires, tout en utilisant un peu de mon temps pour cette nouvelle activité toujours au bénéfice du pays."
L’ESA et le Centre national d’études spatiales (CNES) contribuent à la sécurité spatiale de la France, l’un des rares pays capables d’exploiter l’espace à des fins de défense.