Les médecins incitent plus que jamais au dépistage du VIH. En France, Il a chuté de 60% au printemps 2020 à cause de la pandémie de coronavirus. La vie des personnes atteintes du VIH s'améliore pourtant considérablement grâce aux antirétrroviraux quand la détection du VIH est précoce.
Les chiffres du SIDA et du VIH en Normandie sont provisoires. Le Covid-19 a mobilisé les services d'infectiologie en 2020, le suivi des patients séropositifs a souvent été perturbé. Il y a eu selon Santé Publique France une "sous déclaration importante des données 2019".
► En Normandie, les statistiques provisoires pour 2019
- 3010 patients suivis dans les hôpitaux
- La moitié a plus de 50 ans
- 33% des nouveaux diagnostics sont des femmes
- 97% des patients suivent un traitement antirétroviral
- 91% des personnes ayant reçu un traitement anti rétro viral depuis plus de six mois ont "une charge virale indétectable et ne sont plus à risque de transmettre l'affection à leurs partenaires"
Santé Publique France recense 119 nouveaux cas de VIH en Normandie en 2019. Un chiffre qui sera revu plus tard. Des centres de dépistage ont fermé lors du premier confinement. Le Covid-19 a entrainé des renoncements au dépistage ou aux consultations. Des faits lourds de conséquence, comme on l'observe pour les cancers.
Selon "Santé Publique France", 28% des français ont reporté le dépistage VIH, et infections sexuellement transmissibles, 34% des séropositifs ont reporté une consultation de suivi du VIH.
Des centres de dépistage en Normandie
En Normandie, les centres gratuits d’information, de dépistage et de diagnostic (CeGIDD) n'ont pas fermé pour ce second confinement. Leurs créneaux d'ouverture dépendent de la disponibilité des médecins (en fonction de l'évolution des besoins des hôpitaux liés au Covid 19)Il est aussi possible d'acheter des autotests en pharmacie.
Le dépistage précoce permet de commencer sans tarder des traitements qui améliorent la vie et donnent des perspectives aux patients.
"L’efficacité des traitements antirétroviraux qui permettent aujourd’hui aux personnes séropositives de vivre en bonne santé, avec une espérance de vie identique à celles de personnes séronégatives, sans risque de transmettre le virus, reste méconnue, y compris des populations les plus concernées par le VIH"
"Une personne séropositive sous traitement avec une charge virale indétectable ne peut pas transmettre le virus, même lors de rapports sexuels non protégés par un préservatif"
(source : Santé Publique France)
Pour ce 1er décembre, des campagnes d'information ont pour thème les discriminations et intolérances vis-à-vis des personnes séropositives.
[#WorldAidsDay] "Vivre avec le #VIH, c’est d’abord vivre"
— SantépubliqueFrance (@SantePubliqueFr) December 1, 2020
? La nouvelle campagne de Santé publique France rappelle qu’aujourd’hui avec les traitements, une personne séropositive peut vivre en bonne santé, vivre pleinement sa sexualité et avoir des enfants https://t.co/QTEkPrlXZz pic.twitter.com/flFLM9r1Hm