Les trains arrivés au bout de leurs voyages sont démantelés à Grémonville au pays de Caux. C'est le plus grand centre en France, exploité par deux sociétés pour la SNCF. Il vient d'être inauguré. 95% des matériaux sont recyclés.
A 40 ans, les rames de TGV et de TER sont "rangées des voitures". Elles sont conduites vers l'un des 7 centres de démantèlement en France, le plus grand et le plus récent est situé à Grémonville près d'Yvetot.
Il a pour mission de préparer au recyclage 129 rames de TGV et 900 wagons de trains express régionaux sur 10 années. La SNCF a passé un contrat avec la société Baudelet environnement et SNADEC pour le désamiantage.
Une cinquantaine de personnes travaille sur ce site "habité" par le souvenir des milliers de voyageurs qui ont pris ces trains.
Une dizaine de jours pour démanteler une rame de train
Les trains arrivent à leur terminus sur cette plateforme normande de 15 hectares. Tout commence par "le curage" pour retirer les aménagements intérieurs : sièges, porte bagages, faux plafonds. "Il faut séparer, trier, envoyer vers les bonnes filières de valorisation".
"C'est l'équivalent en recyclage de six tours Eiffel tous les ans qu'on pourrait reconstruire avec l'acier que nous récupérons du démantèlement des trains en France"
Des pièces détachées en bon état peuvent être réutilisées par la SNCF, d'autres sont vendues à des entreprises de recyclage des matières premières.
Environ 95% des rames des vieux trains seront utiles pour fabriquer d'autres choses.
Jusqu'aux années 90, les trains contenaient des revêtements en amiante. "La part de l'amiante n'est pas très importante, mais elle est partout dans la peinture". Avant de passer les rames à la cisaille, il faut retirer cet isolant cancérigène quand il est dispersé dans l'air.
Un hangar spécial a été construit à Grémonville. C'est une "salle blanche" avec un système d'aération qui empêche la circulation des particules d'amiante.