Au Centre de Formation et d'Apprentissage Eugénie Brazier à Rouxmesnil-Bouteilles (Seine-Maritime), près de Dieppe, les apprentis cuisiniers ne peuvent plus s'exercer dans les restaurants. Alors le CFA s'adapte.
La crise sanitaire touche aussi les apprentis. Au Centre de Formation Eugénie Brazier, 70 apprentis en cuisine et service ne peuvent plus faire de stage en restaurant. La fermeture des établissements à cause du Covid-19 est un frein pour leur apprentissage et surtout une source d'inquiétude.
Je pense que ça va être que les meilleurs éléments qui vont être recrutés. Les patrons ne veulent pas recruter beaucoup pour cet été et donc certains vont devoir démissionner.
En première année de brevet professionnel, ils doivent normalement travailler deux semaines sur trois en établissement. Alors ces passionnés doivent continuer à s'exercer, mais au sein du centre de formation ou dans les quelques restaurants qui continuent avec de la vente à emporter et qui souhaitent accueillir des apprentis.
On aime ce que l'on fait donc là c'est un peu difficile. Après le CFA a mis en place des choses pour que l'on puisse travailler et certains restaurants font quand même de la vente à emporter.
Pour les aider, le CFA a effectivement mis en place de nombreux dispositifs pour pallier l'absence de stages d'application et accompagner les apprentis.
On a rajouté des journées de formations en pratique. On a aussi mis en place du soutien aux apprentissages avec un centre de ressource au sein duquel les élèves peuvent venir travailler même quand ils n'ont pas cours. On a aussi des anciens élèves devenus chefs qui viennent animer des séquences de formation.
Le restaurant d'application reste ouvert mais n'accueille pas de public et certains jeunes continuent à participer à des concours.