Si le frêt maritime sur les lignes transmache a été maintenu pendant le confinement, le trafic passager avait été temporairement suspendu. Désormais en phase de reprise à Dieppe, la compganie DFDS doit satisfaire à de nouvelles règles très restrictives pour assurer la sécurité des passagers.
A Dieppe, une certaine effervescence règne à nouveau aux abords du terminal Transmanche.
Privés de traversées maritimes pendant les 2 mois du confinement, les passagers vont de nouveau pouvoir être accueillis à bord des ferrys.
Jusqu'ici, seul le trafic du frêt était autorisé; et les rotations avaient été sérieusement réduites.
Un fauteuil sur deux pour 75 passagers maximum
Depuis quelques jours, sur le terminal transmanche de la compagnie DFDS, c'est donc l'heure des grands préparatifs.
Car ce retour ne peut s'effectuer qu'au prix d'aménagements très stricts, afin de respecter les nouvelles normes sanitaires anti-Covid 19.
Bar fermé, salons également inaccessibles, à bord du ferry le Seven Sisters, les espaces ont effectivement été entièrement réorganisés.
Les endroits dont l'accès est autorisé restent encore rares.
Les espaces collectifs avec des fauteuils respectent désormais des précautions sanitaires, avec par exemple la condamnation de nombreuses places assises.
Selon Jacques Lefur, commissaire de bord, tout a été repensé :
"Nous avons délimité les sièges pour respecter la distanciation sociale, avec un siège sur deux accessible, en quinconce. Nous avons condamné aussi une partie du navire pour éviter l'accès des passagers aux aménagements."
Depuis le début de la crise sanitaire, le trafic entre Dieppe et Newhaven ne s'est en réalité pas arrêté, mais l'offre avait été fortement réduite.
Cette situation va donc perdurer encore aujourd'hui, notamment en ce qui concerne le nombre de passagers, extremement limité à moins d'une centaine à la fois.
Le ferry peut en accueillir 600 en temps normal.
Pour Pascal Albert, responsable d'exploitation du terminal ferry Dieppe, il faut rester confiant et veiller au grain :
"On a aujourd'hui un rythme de croisière sur un aller-retour de ce navire avec 75 personnes maximum acceptées à bord ".
NEWHAVEN-DIEPPE Service is operating to the advertised sailing schedule for freight and essential passenger traffic. Our vessels have limited onboard services due to the government advice An international travel certificate is required for travel to France https://t.co/vIsStqGC1n
— DFDS UK Updates (@DFDSUKUpdates) May 13, 2020
Des signes encourageants pour la pérénnité de la ligne
Mais la grande inconnue reste bien financière, avec un manque à gagner certain, mais qui n'a pas encore pu être précisément évalué.
Pourtant, rien à craindre à ce jour pour la pérénnité de la ligne.
Selon le conseil départemental de Seine-Maritime qui en a la responsabilité, la ligne n'est pas menacée, car il y a des signes encourageants.
Jean-Pierre Lucas, directeur général adjoint du Département de Seine-Maritime, s'est à ce sujet, voulu très rassurant :
"C'est pas très compliqué d'augmenter du jour au lendemain le nombre de rotations sur la ligne. Donc on peut répondre assez rapidement à une croissance de la demande frêt, et il semble qu'il y ait des frémissements depuis le déconfinement en France et la reprise partielle de l'activité industrielle côté français".
Actuellement, 55 personnes qui travaillent sur la ligne Dieppe-Newhaven ont été mises au chômage technique. Toutes espèrent une reprise progressive de l'activité.
L'évolution de la crise sanitaire sera donc plus que déterminante à très court terme.