Après les frères Lebrun au tennis de table ou encore les soeurs Tremble en natation artistique, place aux soeurs Gillet ! Les Dieppoises Jade et Naïs Gillet, âgées respectivement de 23 et 21 ans ont représenté la France lors des épreuves olympiques de plongeon synchronisé de 3 et 10 mètres. Retour sur leurs parcours de haut-vol.
C'est un plongeon dans le grand bain pour Jade et Naïs Gillet. Pour la première fois, les soeurs de 23 et 21 ans ont représentés la France lors des épreuves olympiques de tremplins à 3 et 10 mètres synchronisés. Jade Gillet a sauté depuis le tremplin de 10 mètres, tandis que sa cadette Naïs a plongé depuis celui de 3 mètres, toutes les deux avec leur binôme respectif : Emily Hallifax et Juliette Landi.
Les deux duos sont parvenus à se hisser jusqu'à la finale olympique. Leur classement est le même : huitième. Aucune chance de médaille, les Chinoises ont largement survolé la compétition de ces épreuves. Même sans podium, les soeurs Gillet gardent le sourire, car pour elles, il s'agit déjà de la concrétisation d'un rêve de longue date.
Je suis contente parce que j'ai pris énormément de plaisir même si certains plongeons sont ratés. On aurait pu faire mieux, c'est sûr, mais on vit notre rêve de gosse la même année, c'est incroyable.
Jade GilletPlongeuse en tremplin synchronisé de 10 mètres
Des tremplins de gymnastique à ceux du plongeon
Leur aventure olympique a commencé en 2018. Alors gymnastes de haut-niveau, Jade et Naïs voient une annonce de l'INSEP qui recrute des plongeuses en vue des Jeux olympiques de 2024 et 2028. Elles sautent sur l'occasion et forment ainsi la première équipe féminine française de plongeon synchronisé.
"Notre rêve c'était d'aller aux Jeux et de faire partie de l'équipe de France mais, même en continuant la gym, ça aurait été impossible [dans cette discipline]" racontait Jade Gillet en 2019, au micro de France 3 Normandie, pour expliquer ce choix.
Après quatre années passées au sein de l'INSEP, prestigieux établissement qui forme les sportifs français de haut-niveau, les Dieppoises se sont chacune spécialisées dans un type de plongeon différent : Naïs excelle sur les tremplins à 3 mètres grâce à son explosivité tandis que Jade, son aînée, performe plutôt sur les tremplins à 10 mètres grâce à ses belles entrées dans l'eau.
Reportage de France 3 Normandie en septembre 2021 :
Être sœurs, une force dans le sport de haut-niveau ?
"Être sœurs, c'est bien et moins bien. On a des hauts et des bas. (...) Les émotions peuvent être décuplées parce que c'est en famille, et du coup, en général, les disputes sont de grosses disputes, alors que si on plongeait chacune séparément avec un partenaire différent que notre sœur, je pense que les disputes seraient moindres", estimait Naïs Gillet en mars dernier. "C'est quand même une force parce que, quand il y a des problèmes, quand ça ne va pas, on peut se le dire", nuancait sa sœur.
Plongée vers les JO de 2028
En plus de réaliser leur rêve, cette participation aux Jeux olympiques de Paris 2024 a permis aux deux soeurs d'avoir une première expérience à ce niveau de compétition. On peut compter sur les Dieppoises et leurs binômes pour prendre leur revanche lors des prochains Jeux olympiques à Los Angeles. "Ce n'est que le début de notre carrière (...) on vise plutôt 2028. Là c'était un quota donné pour la France, c'est une super expérience pour nous pour la suite" relate Jade Gillet, à l'issue de sa finale ce mercredi 31 juillet 2024.