Voir son fils aux Jeux Olympiques, "c'est le graal pour une famille de sportifs"

Plus sur le thème :

La famille de Lucas Corvée a fait le déplacement d'Alençon (Orne) pour assister à ses matches de badminton à la Porte de la Chapelle. Son élimination dès le tour de qualification est frustrante, "mais c'était un honneur".

Sur le trottoir qui mène à la salle, la foule grossit peu à peu. L'objectif est en vue. "La Chapelle Arena pour le badminton, c'est par ici", lance un volontaire de Paris 2024 armé d'un mégaphone. Les parents de Lucas, son frère et sa tante se dirigent vers les anneaux olympiques pour prendre la pose et immortaliser ce moment. Le cœur bat fort dans les poitrines.

"Je suis très émue", explique Corinne. La maman de Lucas a la voix qui tremble. "C'est le fait d'être tous ensemble et de réaliser un rêve de la famille". Stéphane, le papa, acquiesce.

Dans la vie d'une famille de sportif, les Jeux, c'est le graal. Il a touché le graal, et on le touche avec lui. C'est l'aboutissement d'une vie consacrée au sport. C'est beaucoup d'honneur et beaucoup de bonheur.

Stéphane Corvée

Père de Lucas Corvée, memebre de l'équipe de France olympique de badminton

En pénétrant dans l'enceinte qui accueille les épreuves de badminton au nord de Paris, Corinne vacille. "On y est", dit-elle en levant le pouce. "Je suis très fière de son combat". Ce rêve olympique a en effet bien failli être contrarié. Il y a quelques jours encore, Lucas Corvée n'était pas qualifié.

Ce spécialiste du double fait la paire avec Ronan Labar. Au mois d'avril, les joueurs pensaient avoir validé leur ticket pour Paris 2024. Ils ont finalement été écartés en raison d'une obscure erreur de calcul. Fait peu commun, c'est le Tribunal arbitral du sport qui a demandé au CIO de les réintégrer. Ce fut chose faite... le 13 juillet 2024, à quelques jours de la compétition.

Les joueurs n'ont eu que quelques jours pour se préparer et cette longue attente a laissé des traces. Ronan Labar et Lucas Corvée ont échoué en poule face à des paires chevronnées. Les Jeux s'arrêtent déjà, mais le joueur originaire d'Alençon a pu vivre son rêve olympique. "C'est un accomplissement pour lui mais aussi pour la famille, explique Samy, son frère. Le badminton, c'est un sport familial. Les Jeux, ça rend fier les parents, les grands-parents. Tout le monde. C'est beaucoup d'émotions".

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité