Ce mardi 11 janvier en fin de journée, un nouveau braquage a eu lieu dans la principale rue commerçante de la ville d'Elbeuf. Cette fois, l'attaque s'est déroulée dans un magasin de CBD. Le malfaiteur est reparti avec 700 euros et des sachets d'herbes séchées.
Hier mardi 11 janvier peu avant 19 heures, un homme armé d'un révolver et d'une bombe lacrymogène a pénétré dans le magasin CBD Land de la rue des Martyrs de la Résistance à Elbeuf. L'homme qui portait un masque chirurgical et une bonnet a menacé le gérant du magasin et son employé, leur demandant de lui remettre la recette dans le sac qu'il leur présentait. Le malfaiteur s'est ainsi fait remettre la somme de 700 euros. Puis il a conduit le gérant et l’employé dans l’arrière boutique afin de se faire remettre des sachets d’herbe séchées, environ deux cents grammes . Puis l'homme a rapidement pris la fuite avec son butin.
Le plan de recherche mis en place dès l'alerte donnée n’a pas permis de retrouver l’individu. Les services de la police départementale technique et scientifique ont réalisé les constatations sur place, et l’enquête a été confiée à la sûreté départementale.
Un cinquième braquage en un mois
La police rappelle que des faits similaires se sont produits à plusieurs reprises depuis un mois dans cette même rue des Martyrs de la Résistance: cinq braquages de ce type ont été dénombrés dans des commerces d'Elbeuf.
Pour rappel le 9 janvier vers 12h45, un individu s’est fait remettre le contenu de la caisse du magasin Manon fleurs, toujours dans cette rue commerçante d'Elbeuf. L'homme avait le visage masqué et portait une bombe lacrymogène à la main. Il a menacé les deux apprentis du magasin avant de repartir avec la recette : un peu moins de deux cents euros.
La police travaille en étroite collaboration avec la mairie d'Elbeuf et sa police municipale pour renforcer les patrouilles, pédestres ou motorisées. Les forces de l'ordre assurent que tout est fait pour tenter de retrouver rapidement le ou les individus auteurs de ses méfaits.
La municipalité en appelle au gouvernement pour obtenir des renforts policiers
Ces braquages à répétition mettent en lumière le manque cruel de forces de l'ordre dans l'agglomération rouennaise, et particulièrement à Elbeuf. Le maire de la commune Djoudé Merabet a rappelé son soutien aux commerçants et aux habitants d'Elbeuf, pénalisés par cette délinquance. "Depuis plusieurs années, nous déployons la vidéoprotection sur notre commune et accompagnons financièrement les commerçants à s’équiper individuellement. J’ai également, avec le conseil municipal, pris la décision de grossir les rangs de notre police municipale grâce au recrutement de deux agents supplémentaires. Cette politique est utile puisqu’elle permet d’aider les services de police nationale dans l’avancement de leur enquête.
Toutefois, malgré nos efforts pour assurer la tranquillité publique des Elbeuviens et des Elbeuviennes, ce sont bien les services de l’Etat qui sont compétents en matière de sécurité publique".
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin avait en effet promis le déploiement de 60 personnels supplémentaires sur le territoire métropolitain au cours du premier semestre 2022. Sans plus de précison sur la date possible de ces renforts. Dans un communiqué de presse diffusé ce mardi 11 janvier, les élus métropolitains demandent donc que les promesses soient tenues.
« Alors que les Villes ne cessent d’agir, souvent au-delà de leurs compétences, en recrutant des policiers municipaux, en installant des caméras, en agissant sur la prévention aux côtés de tous les acteurs y compris de l’Etat, force est de constater que la police nationale manque toujours aujourd’hui cruellement de moyens pour agir.
A plusieurs reprises ces derniers mois, nous avons réclamé des moyens pour combler les manques avérés d’effectifs. La préfecture a mené un important travail confirmant in fine les besoins en personnel. Suite à cela, le ministre de l’Intérieur annonçait des renforts de 60 personnels sur le territoire métropolitain pour le 1er semestre 2022. A ce jour, nous attendons toujours confirmation de la date d’arrivée de ces agents (d’autant qu’une élection présidentielle est prévue en avril)!".