Ce dimanche les électeurs de la commune d’Etretat vont devoir élire quinze conseillers municipaux et trois conseillers communautaires. Cette élection générale a pour origine la démission de quatre adjoints en désaccord avec "le mode de gouvernance" du maire Franck Cottard.
Trois listes sans étiquette sont en lice : "Cap 2020 autrement", "Pour un nouveau départ" et "Poursuivons ensemble pour Etretat". La première est emmenée par l’ex-première adjointe démissionnaire Catherine Millet. L'ancien maire d’Étretat de 2003 à 2008 Jean-Bernard Chaix conduit la seconde. La troisième est guidée par le maire sortant Franck Cottard. Le tout dans un climat méphitique et de désaccord profond sur la gouvernance de la mairie.
Le maire sortant en poste depuis 2008, réélu en 2014, veut parachever ce qui a été entrepris : l’élaboration du Plan local d’urbanisme, les programmes d’électrification et d’assainissement, ou la réalisation du projet Grand site de France qui vise à protéger le paysage et mieux accueillir le million de touristes qui visitent chaque année la station balnéaire. Sur sa page Facebook, Franck Cottard dénonce les « allégations honteuses » et les « relations extra conjugales supposées » qui fleurissent à son encontre. Il se dit « Victime d'un acharnement constant à des fins purement électoralistes », et se réserve le droit de déposer plainte pour diffamation.
Catherine Millet, entend elle aussi poursuivre ce qui a été engagé mais autrement. « Nous allons redonner la parole aux Étretatais qui attendent plus de démocratie et de transparence », annonce la candidate dans sa profession de foi. En bref, plus de proximité, de services et de protection. Au chapitre des promesses il faudra « privilégier et pérenniser le tissu associatif de notre village, requalifier les logements vacants du centre-ville pour lutter contre sa désertification ».
Autour de son nom, Jean-Bernard Chaix a réuni d’anciens adjoints au maire et conseillers municipaux. Son ambition passe par « continuer un travail que je n’ai pas terminé » tout en assainissant les finances municipales. « Lors de mon départ de la mairie en 2008 les caisses étaient pleines et aujourd’hui c’est l’inverse. La Ville a trop eu recourt à l’emprunt », résume-t-il deux jours avant le premier tour.