Deuxième épisode de notre série « Ils ont une seconde peau ». On vous présente Dita Lux de Milo, créatrice de vêtements et accessoires vintage, et surtout danseuse spécialisée dans le burlesque.
Prise de rendez-vous avec Dita pour l’interview. « Où peut-on vous retrouver ? ». Elle répond : « Les bijoux de famille ». Comment ?
Plongée dans le monde rétro
Ni incompréhension, ni de friture sur la ligne : on se rencontre dans une brocante malicieusement appelée « Les Bijoux de Famille » par son créateur, Dominique Dautruche. C’est ici, à Toussaint (Seine-Maritime), dans ce joyeux bazar où se mêlent mobilier, vaisselle et objets déco des années 30 à 80, que Dita va jouer son tout nouveau numéro.
Ce n’est pas une salle de spectacle, certes, mais le cadre est idéal. Car la spécialité de Dita Lux De Milo, ce sont les danses vintages. Elle a d’abord découvert le lindy hop, « une danse hyper joyeuse des années 30, où l’idée est de passer un bon moment, de se déconnecter du réel ». C’est une révélation : Dita plonge dans le milieu du rétro.
Voir cette publication sur Instagram
Celle qui a été professeur de danse classique pendant 10 ans, avant de devenir bibliothécaire, se met alors à créer des spectacles, et à basculer doucement vers le burlesque.
Pourquoi ? « Ça correspond à ce que j’aime et ça, c'est ce que je suis ». C’est un état d’esprit qu’elle embrasse : « se mettre en valeur tel qu’on est, exploiter nos qualités ; et toujours sans se prendre au sérieux ».
Sensualité et bonne humeur
Au beau milieu de la brocante, Dita commence à répéter son numéro. Un mélange de charleston et de danse à l’éventail. Elle a conçu elle-même le décor, qu’elle peut trimballer dans des restaurants, des salons, des événements, pour des dîners spectacles et des soirées.
Elle a créé elle-même les éventails. Et elle façonne elle-même ses costumes.
Voir cette publication sur Instagram
Suite de l’interview : on quitte la brocante, direction son appartement. Qui fait aussi office d’atelier de couture. « Je trouve des costumes simples, nus, sur Internet. Et je vais rajouter tout ce qui est petite broderie, frange, strass, que je colle un par un, pour vraiment arriver à l’univers que je souhaite montrer. »
À 46 ans, Dita souhaite partager des émotions, des sensations. « Plaisir, énergie, sensualité… Ce sont des choses que j’aime transmettre. »
Un peu comme les Pin-up des années 40, dont elle se rapproche volontiers. « La pin-up, c’est quelqu’un qui s’assume physiquement, qui joue aussi de son pouvoir de séduction. Une femme qui aime se mettre en valeur. »
Une notion qu’elle retrouve dans le burlesque. « Ce que je voulais faire depuis toute petite, c’était danseuse et faire de la scène. Sauf que je n’avais pas un corps de danseuse classique. C’est vrai que dans l’esprit burlesque, l’idée c’est d’assumer son corps. Ce que l’on trouve beau en soi, le mettre à son avantage pour donner du plaisir aux gens, pour partager son art. »
Une passion qu’elle partage sur scène, mais aussi sur tissu. Dita vend des vêtements et accessoires vintage : des pièces aussi colorées et pétillantes que leur créatrice.