La propriétaire d’Hanshin, cheval pur-sang américain âgé de 18 ans, a dû ouvrir une cagnotte pour financer les soins de son cheval. Celui-ci a été retrouvé avec des entailles sur le corps et avec la mâchoire cassée le 29 juin dernier. La dernière intervention chirurgicale a été réalisée cette semaine. Plus de 16 000 euros ont été nécessaires pour financer les multiples opérations.
« J’ai d’abord vu le sang sur la barrière » se rappelle Sophie Brunet-Poidevin, propriétaire du pur-sang américain Hanshin. Le 29 juin 2021, le cheval était comme à son habitude chez elle, à Beaussault (Seine-Maritime), pour passer la nuit dans son écurie. Seulement quand elle le retrouve, Sophie s’aperçoit que son protégé a de multiples entailles au niveau du flanc, des pattes et un trou sous la mâchoire.
Pour elle, il n’y a aucun doute, son cheval a été mutilé. « C’était seulement dans le but de lui faire du mal, ils ne l’ont pas tué ou enlevé un organe comme lors des vagues de mutilations », analyse la cavalière. Elle a ensuite porté plainte auprès de la gendarmerie de Forges-les-Eaux.
Un acte isolé
Les démarches sont encore en cours pour déterminer s’il s’agit de mutilations et non pas de blessures accidentelles. « Dans ce genre de circonstances, nous avons tout un protocole avec des experts vétérinaires pour vérifier qu’il s’agit bien de blessures volontaires », explique la gendarmerie de Rouen. Il s’agirait d’un cas isolé, aucune autre plainte similaire n’a été signalé dans le département.
Quoi qu’il en soit, l’infirmière Sophie Brunet-Poidevin s’est équipée d’un cadenas et de caméras à l’intérieur et à l’extérieur du box pour surveiller les potentielles intrusions. Et surtout, elle a financé les opérations chirurgicales nécessaires pour sauver Hanshin.
16 000 euros d’opérations chirurgicales
« J’en ai pour plus de 16 000 euros… Pour le sauver j’ai utilisé tout l’argent que j’avais mis de côté pour ma maison et surtout j’ai travaillé tout ce que je pouvais. » L’infirmière qui travaille dans le service de réanimation de l’hôpital Simone-Veil d’Eaubonne (Val d'Oise) a demandé des gardes de nuit aux urgences.
« J’ai la chance de pouvoir travailler plus si je le souhaite. Alors après mes journées de 12 heures j’ai aussi travaillé la nuit et j’ai demandé des gardes pendant mes vacances », raconte Sophie.
C’est comme un membre de ma famille, je fais tout pour le sauver
Sophie Brunet-Poidevin, propriétaire d'Hanshin
Le cheval a subi plusieurs opérations chirurgicales, dont la pose de 16 agrafes, d’une plaque en métal et d’un cerclage. Plusieurs séjours en écurie de convalescence ont aussi été nécessaires. Sa dernière chirurgie remonte au 6 décembre dernier, en raison des multiples complications et infections des derniers mois.
« Je comprends que certains l’auraient mis à l’abattoir, mais moi je ne peux pas. C’est comme un membre de ma famille, je fais tout pour le sauver », témoigne la passionnée de chevaux.
Une cagnotte participative en ligne
Mais cette fois, elle ne parvient plus à y faire face seule. « J’ai ouvert un dossier à la Fondation Brigitte Bardot pour qu’ils puissent m’aider financièrement. » Elle raconte aussi que la clinique de Maisons-Alfort et les vétérinaires qu’elle a côtoyé « ont été généreux et n’ont pas fait payer tous les actes ».
Ses amis ont ouvert une cagnotte en ligne pour l’aider à financer les soins vétérinaires. Plus de 2 700 euros ont déjà été récoltés. La propriétaire d’Hanshin souhaite remercie tous ceux qui ont participé, « même 1 euro c’est déjà beaucoup pour m’aider ».