10 mois de prison ferme pour Gurvan le Gall, le havrais professeur détenu en Russie fait appel

Le couperet est tombé le 19 août 2019 : le professeur havrais accusé de corruption de policiers a écopé de 10 mois de prison ferme. Détenu depuis le mois de mars à Togliatti, en Russie, Gurvan Le Gall devrait être libéré dans un mois et demi. Il a décidé de faire appel

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Après plusieurs jours d'audience, le procureur du tribunal de Togliatti avait requis un an de prison à l'encontre du professeur havrais. Le jugement a été rendu ce lundi 19 août : 10 mois de prison ferme.

Vendredi 20 septembre 2019, son avocat Maître Delavay a confirmé que son client fait appel de cette décision. Gurvan Le Gall, sa famille et ses avocats déplorent l’absence de soutien des autorités françaises.

Gurvan Le Gall n’a reçu qu’une seule visite en détention d’un représentant français en six mois. A ce jour, la représentation française en Russie indique expressément qu’elle ne rendra pas visite à Gurvan Le Gall à la suite de sa condamnation.

Sa famille est contrainte d’assurer par ses propres moyens les transferts de fonds vers la Russie pour subvenir aux frais de défense et à l’entretien de Gurvan Le Gall ; les autorités françaises ayant expressément refusé d’assumer ce rôle – jugé « trop compliqué » - alors qu’il lui est en principe imparti.

Rappel des faits 

 Emprisonné depuis le 22 mars 2019, Gurvan le Gall est accusé d'avoir tenté de corrompre des policiers parce qu'il ne détenait pas le bon visa. Le 21 mars, il était en effet arrêté dans des circonstances qui restent assez floues. Il détenait un visa d'affaires. Pour la police russe, il aurait dû être en possession d'un visa de travail puisque le havrais était en déplacement pour monter une école de français dans le pays. 

Il aurait alors tenté de verser un pot de vin de 200 euros pour amadouer les agents. Pour la défense, il s'agissait juste d'un quiproquo lié à la barrière de la langue. En l'absence de traducteur pendant une partie des interrogatoires, il aurait compris qu'on lui réclamait de payer une amende.

Gurvan le Gall a encore 47 jours, soit un mois et demi de prison, à purger. Les 5 mois durant lesquels il a été enfermé comptent en effet pour 150 % dans son temps de peine carcérale. C'est le système de comptage de la justice russe. Le normand, qui n'a cessé de dénoncer ses conditions d'incarcération, et l'absence totale de contact avec ses proches,  a décidé de se pourvoir en appel.

 
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